La crise grecque met Crédit agricole SA dans le rouge en 2011

Par latribune.fr  |   |  389  mots
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La crise grecque pèse lourdement dans les comptes de Crédit Agricole SA. La structure cotée de la banque verte affiche pour la première fois depuis la mise en bourse une perte de près d'1,5 milliard d'euros au titre de l'année 2011.

Crédit Agricole SA paye un lourd tribut à la crise grecque. Son résultat net part du groupe en perte de 1,470 milliard s'explique en partie par la dépréciation des obligations souveraines grecques et de la situation d'Emporiki, sa filiale dans le pays.

"La situation grecque a continué de se dégrader tout au long de l'année. Emporiki a ainsi vu ses pertes opérationnelles augmenter. Des mesures ont été prises pour réduire le niveau de refinancement d'Emporiki par Crédit Agricole S.A., réduit de moitié en 9 mois, à 5,5 milliards d'euros à fin décembre 2011. Par ailleurs, l'écart de valeur d'acquisition résiduel et une partie du stock d'impôts différés actifs ont été dépréciés. Enfin, Crédit Agricole S.A. a passé une provision de 74 % en moyenne sur les titres souverains grecs détenus par le Groupe, à la fois sur l'assurance et sur Emporiki. Au total, le coût de la crise grecque totalise 2 378 millions d'euros en résultat net part du Groupe.", indique la structure cotée du groupe dirigée par Jean-Paul Chifflet.


Les résultats s'expliquent aussi par les coûts engendrés par le un plan d'adaptation annoncé en décembre, dont la plus grande partie ont été provisionnés dans les comptes du quatrième trimestre de 2011 (à hauteur de 482 millions d'euros). "Ce plan vise à une rationalisation des portefeuilles d'activités de Crédit Agricole S.A., en particulier en Banque de financement et d'investissement, recentrée sur la distribution et le service aux grands clients ; ceci passe par un recentrage géographique et la sortie de certaines activités (dérivés actions et trading de commodities). La Banque de financement et d'investissement va ainsi réduire son bilan", rappelle le Crédit agricole. Etatnt donné ces résultats, la structure cotée de la banque verte a donc confirmé sa décison prise en décembre de ne pas verser de dividende au titre de l'année 2011.


Avant prise en compte des coûts de ce plan et des coûts relatifs à la Grèce, le résultat net part du Groupe atteint toutefois à 3, 922 milliards d'euros. Le produit net bancaire dressort en hausse de 4,9 % et le résultat brut d'exploitation progresse de 13,2 %. Mlais le coût du risque e s'affiche en hausse de 11,0 %.