Les dépréciations d'actifs plombent le bénéfice de BPCE

Le bénéfice net de BPCE a chuté de 26%. La banque a dû passer des provisions importantes pour la Grèce, des moins-values de cession, des dépréciations d'écarts d'acquisition, mais aussi pour la défaillance d'un client du réseau Banque Populaire.
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La banque française BPCE a enregistré en 2011 un bénéfice net en baisse de 26%, à 2,6 milliards d'euros, affecté par des éléments exceptionnels, en premier lieu une provision de 921 millions sur son exposition à la dette d'Etat grecque, selon un communiqué publié jeudi.

La rentabilité opérationnelle est restée soutenue

Ces éléments exceptionnels masquent la progression de 3,1% du résultat brut d'exploitation. L'accroissement de la rentabilité opérationnelle est soutenu par une légère augmentation de 1,4% du produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires pour les banque s ) et par une augmentation des frais de gestion (+0,6%) inférieure à la croissance des revenus.
BPCE a précisé que l'impact direct sur son résultat de la provision grecque est de 595 millions d'euros. A cela s'ajoutent des moins-values de cession de 71 millions d'euros, la réévaluation à la baisse d'une participation pour 116 millions et une dépréciation d'écart d'acquisition pour 95 millions.

Un client défaillant

Par ailleurs, le groupe a provisionné 60 millions d'euros après la défaillance d'un client du réseau Banque Populaire, l'une de ses deux composantes avec les Caisses d'Epargne.
Lors d'une conférence de presse, le président du directoire François Pérol a refusé de préciser l'identité de ce débiteur.
L'ensemble de ces effets comptables n'est que partiellement compensés par la réévaluation de la dette propre, à hauteur de 154 millions.
Lorsque les conditions de marché se détériorent, les cours des obligations émises par les banque s baissent, ce qui signifie que si elles remboursaient intégralement leur dette à ce moment là, le coût serait moindre. Cela a donc un impact positif sur leurs comptes.
Le directeur général finances, Nicolas Duhamel, a souligné que les frais de gestion avaient diminué pour le seul réseau Caisse d'Epargne.
Ces résultats témoignent du dynamisme des deux réseaux du groupe, Caisse d'Epargne et Banque Populaire, qui permettent à BPCE de gagner des parts de marché sur la banque de détail en France, a fait valoir M. Pérol.

Les résultats du Crédit Foncier ont fondu

Les bonnes performances des deux réseaux phares ont été partiellement contrebalancées par les moindres résultats du pôle financement de l'immobilier, dont la principale composante est le Crédit Foncier.
La contribution de ce pôle au bénéfice net a fondu de 58%, principalement du fait du recentrage de l'activité du Crédit Foncier et de provisions sur plusieurs dossiers de crédit.
Sur le plan des fonds propres, M. Pérol a précisé que BPCE avait "fait l'essentiel du chemin" qui doit la mener à satisfaire, fin juin, l'objectif d'un ratio de fonds propres "durs" (capital et bénéfices mis en réserve rapportés au crédits accordés) de 9% minimum, fixé par le régulateur européen (EBA).
Alors que le régulateur avait identifié un besoin initial de fonds propres supplémentaires de 3,7 milliards d'euros, l'écart avec l'objectif n'est plus que de 700 millions à fin 2011, a indiqué M. Pérol.
"Juin 2012 n'est pas un problème pour notre groupe, nous serons à ce rendez-vous là sans difficulté", a affirmé le patron du groupe.
En matière de financement, BPCE a indiqué avoir participé à l'opération de prêt à trois ans réalisée fin décembre par la Banque centrale européenne, qui ne s'est pas substituée au programme de financement normal du groupe, a précisé M. Duhamel.
Hors cette opération, la banque avait réalisé, mi-février, 39% de son programme de financement à moyen et long terme pour 2012, qui prévoit d'emprunter au total 26 milliards d'euros.

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Commentaires 4
à écrit le 23/02/2012 à 11:07
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Une fois de plus, les Banques Populaires se sont fourvoyées dans des gesticulations hasardeuses en Grèce ou elle n'avait rien à faire, une fois de plus les Banques Populaires n'ont pas fait leur travail de soutient aux industries.

à écrit le 23/02/2012 à 11:01
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Ils ont joué en Grèce et perdu. Et ce n'est pas fini. Ils ont aussi le boulet Natixis.

le 23/02/2012 à 14:04
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....Et le Portugal, et la Grèce etc... J'ai vidé mes comptes chez eux, sait-on jamais. Il faut bien comprendre que si une banque français fait faillite c'est pas l'Etat français qui peut la sauver !!!

à écrit le 23/02/2012 à 10:49
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hmmmm, et c'est Hallal !

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