Une vingtaine de petites entreprises vont émettre un emprunt collectif

Par latribune.fr (Source AFP)  |   |  315  mots
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Face à la réticence des banques à leur ouvrir le robinet du crédit, une vingtaine de petites sociétés cotées françaises vont s'associer pour s'ouvrir un marché obligataire qui leur était jusqu'alors interdit en raison de leur trop faible taille. Au total, leur appel au marché devrait atteindre 300 millions d'euros.

Confronté à l'assèchement du crédit, les PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) innovent. Une vingtaine de petites sociétés cotées, confrontées à la réticence des banques à leur ouvrir le robinet du crédit, vont émettre un emprunt collectif pour s'ouvrir un marché obligataire qui leur était jusqu'alors interdit en raison de leur trop faible taille.

Les investisseurs ont rendez-vous le 21 mars pour connaître les modalités de l'opération

Les modalités de l'opération seront présentées aux investisseurs le 21 mars, a indiqué jeudi la société de services informatiques Solucom, qui compte parmi les possibles participants à cette initiative originale. Les grandes lignes de cet emprunt mutualisé avaient été révélées en février par le cabinet spécialisé Investeam, le cabinet de conseil Accola et la société de gestion de portefeuille Portzamparc Gestion, ainsi que par l'association MiddleNext, sans préciser le nom des entreprises concernées. "Dans un contexte de marché où le financement bancaire devient rare et cher, les PME et ETI françaises ont un fort besoin de financements complémentaires. Or, elles n'ont que difficilement accès au marché obligataire du fait des faibles montants qu'elles doivent emprunter individuellement", expliquait à l'époque la société Investeam.

Les entreprises comptent lever entre 5 et 20 millions d'euros chacune

Les entreprises participantes, toutes françaises, comptent lever chacune entre 5 et 20 millions d'euros. Au total, leur appel au marché - d'une maturité de six ans - devrait atteindre 300 millions d'euros.Ces obligations, qui seront cotées sur le marché Alternext, seront achetées par un fonds commun de placement, baptisé Micado France 2018, dont les parts seront vendues à des investisseurs professionnels. Dans son communiqué, Solucom a précisé étudier la possibilité de participer à cette initiative pour financer son expansion internationale et l'accroissement de son chiffre d'affaires, qu'il souhaite porter entre 170 et 200 millions d'euros à l'horizon 2015.