JPMorgan et Wells Fargo confirment leur bonne santé

Par Jérôme Marin, à New York  |   |  481  mots
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Les deux banques américaines ont publié ce vendredi des résultats supérieurs aux attentes des marchés au premier trimestre, cumulant à elles deux près de 10 milliards de dollars de profits.

Au sein des grandes banques américaines, JPMorgan Chase et Wells Fargo se partagent depuis des mois le statut de premier de la classe. Les deux établissements, qui ont moins souffert que leurs concurrents de la crise financière, ont confirmé leur bonne santé ce vendredi à l'occasion de la publication de leurs résultats du premier trimestre 2012, dépassant les attentes des analystes.

Première banque américaine par les actifs, JPMorgan a engrangé 5,4 milliards de profits au cours des trois premiers mois de l'année. Une performance en légère baisse en valeur (le bénéfice net avait été de 5,6 milliards l'an passé) mais qui progressent par action, l'établissement ayant racheté une partie de ses titres. Le bénéfice par action s'établit ainsi à 1,31 dollar, trois cents de mieux qu'en 2011. Il est en outre supérieur aux prévisions des marchés, qui tablaient sur un BPA de 1,18 dollar.

L'activité économique meilleure que prévu

L'établissement dirigé par Jamie Dimon a notamment profité sur le trimestre de la très nette amélioration des résultats de son activité de services aux particuliers et aux petites entreprises. Grâce à la forte baisse des provisions pour créances douteuses, elle affiche un bénéfice net de 1,8 milliard de dollars, contre une perte de 399 millions au premier trimestre 2011. Cette division a également enregistré une hausse importante de ses revenus, qui ont progressé de 40% pour atteindre 7,6 milliards de dollars.

"Le chiffre d'affaires est vraiment impressionnant, juge Joe Terril, de Terril & Co. Cela signifie que l'activité économique est peut-être plus robuste que nous le pensions: plus de demande de crédit, plus de demande pour les services bancaires". Le produit net bancaire de l'ensemble de la banque affiche en effet un gain de 6%, malgré le tassement de l'activité dans la banque d'investissements. Il ressort à 27,42 milliards de dollars, contre seulement 24,7 milliards attendus.

Les prêts immobiliers ont tiré l'activité

De son côté, Wells Fargo n'en finit plus, trimestre après trimestre, d'améliorer ses performances financières. Sur les trois premiers mois de l'année, la banque californienne a ainsi dégagé un bénéfice net de 4,25 milliards de dollars, soit une hausse de 13% sur un an. Il s'agit de son treizième trimestre consécutif dans le vert. Par action, cela représente 75 cents, là où le consensus des marchés s'élevait à 73 cents.

Son chiffre d'affaires affiche une progression de 6%, à 21,6 milliards de dollars. Il est également supérieur aux attentes des analystes, qui plafonnaient à 20,4 milliards. Wells Fargo - quatrième banque américaine depuis le rachat de sa rivale Wachovia fin 2008 mais première banque en terme de capitalisation boursière - a notamment bénéficié de sa position de la hausse de la demande de prêts immobiliers, marché sur lequel elle a renforcé ses parts de marché ces derniers mois.