Les objectifs de recapitalisation des banques européennes restent inchangés, selon l'EBA

Par latribune.fr avec l'AFP  |   |  304  mots
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L'autorité bancaire européenne avait fixé en décembre à 114,7 milliards d'euros les besoins en recapitalisation des banques européennes. Malgré la détérioration de la situation dans la zone euro et les déboires de Bankia, elle estime qu'il n'y a pas lieu de changer...

La nouvelle peut surprendre compte tenu des derniers rebondissements survenus en Espagne avec le cas de Bankia : les plans de recapitalisation des banques européennes, définis en décembre à l'échelle de l'UE, se poursuivent avec des objectifs inchangés malgré la détérioration de la situation dans la zone euro, a indiqué lundi l'Autorité bancaire européenne (EBA). "L'exercice de recapitalisation se poursuit. La recommandation adoptée par l'EBA le 8 décembre dernier et la date limite du 30 juin 2012 pour atteindre les objectifs fixés restent inchangées", a affirmé un porte-parole du régulateur européen interrogé par l'AFP. "L'EBA reste en contact étroit avec les superviseurs nationaux afin de s'assurer de la bonne mise en oeuvre des plans de recapitalisation et pour suivre les derniers développements dans le secteur bancaire européen", a-t-il ajouté.

Un besoin global de 114,7 milliards d'euros

L'EBA avait fixé en décembre à 114,7 milliards d'euros les besoins en recapitalisation des banques européennes. L'objectif pour les 30 établissements concernés est de porter à 9% le ratio de leurs fonds propres "durs" avant la fin juin 2012. La situation a toutefois fortement évolué depuis cette date, avec l'aggravation de la crise en Grèce et les récentes difficultés du secteur bancaire espagnol (L'EBA avait estimé en décembre les besoins de recapitalisation de Bankia à 1,33 milliard d'euros. Or, il s'avère que la banque va nécessiter 23,5 milliards d'euros....). Le décalage entre les deux chiffres peut notamment s'expliquer par le fait que l'Autorité européenne avait avant tout évalué l'exposition des banques testées à la dette souveraine dans la zone euro.
Or, depuis, le gouvernement espagnol a exigé des banques du pays qu'elles fassent des provisions supplémentaires pour tenir compte de leurs actifs risqués dans l'immobilier, un secteur où Bankia est particulièrement exposée.