1 milliard d'euros de plus pour financer les collectivités locales

Par Mathias Thépot  |   |  293  mots
Copyright Reuters
Le groupe bancaire BPCE (Banque Populaire-Caisse d'Epargne) va mettre à disposition cette année un milliard d'euros de financement complémentaire aux collectivités locales et au secteur public hospitalier, en demande de crédits. Ce, sans puiser dans ses liquidités, indique la banque.

Alors que la demande de crédits du secteur public local français, en crise, reste forte, le groupe bancaire BPCE va mettre cette année à sa disposition des solutions complémentaires de financement d'un montant d'un milliard d'euros, en plus de ses 4 milliards d'engagements déjà prévus pour le secteur public en 2012. Cette initiative semble à première vue aller à l'encontre des pratiques du moment, ce marché étant très consommateur de liquidités pour les banques, notamment parce que les collectivités locales n'épargnent pas auprès d'elles, mais du trésor public. Les institutions bancaires sont donc obligées de puiser dans leurs réserves ou d'aller chercher de l'argent sur les marchés pour refinancer les prêts qu'elles accordent aux collectivités.

Deux solutions ont en fait été émises par BPCE pour ne pas affecter ses liquidités. Le groupe ira ainsi dénicher la moitié du milliard d'euros grâce à un Fonds Commun de Titrisation (FCT), conçu par sa filiale Natixis, qui sera alimenté par des financements de grands investisseurs institutionnels. Ce FCT permettra à des grandes collectivités locales de solliciter ces liquidités.
L'autre moitié du milliard sera octroyée sous forme de crédits bancaires en apparence classiques. Ces derniers seront en fait logés dans le bilan du Crédit Foncier, autre filiale du groupe BPCE, dont plusieurs actifs sont arrivés à échéance cette année et en 2011.
Avec ce milliard d'euros, le groupe BPCE complète une offre parallèle de quatre milliards d'euros de crédits bancaires en 2012, principalement distribués par les Caisses d'Epargne. Ce, alors que le secteur public local, notamment les petites collectivités et les hôpitaux, est contraint de réduire drastiquement ses investissements.