Le bénéfice net de Société Générale plombé par des éléments exceptionnels

Par Laura Fort  |   |  402  mots
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Le résultat net de Société Générale au troisième trimestre 2012 plonge de 86% par rapport au troisième trimestre 2011, amputé par de nombreux éléments exceptionnels liés notamment à la cession de certains actifs.

Avec un résultat net part du groupe à 85 millions d'euros au troisième trimestre 2012, Société Générale accuse une baisse de 86,3% par rapport au troisième trimestre 2011. Son produit net bancaire s'élève lui à 5,4 milliards d'euros, en baisse de 18,3% à périmètre constant.
Pour autant, les résultats sont légèrement supérieurs aux attentes des analystes, lesquels tablaient sur un bénéfice net de 75 millions de dollars selon le consensus établi par Dow Jones.
Plusieurs éléments ont amputé le résultat, comme la réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre et à la réévaluation de la couverture des portefeuilles de crédit à hauteur de 396 millions d'euros.

Des éléments non récurrents

Des éléments non récurrents ont dû être comptabilisés à hauteur de 293 millions d'euros, concernant notamment la dépréciation d'écarts d'acquisition et des pertes en capital sur des actifs destinés à être cédés.
Ainsi sur ces 293 millions d'euros, 235 millions d'euros de pertes ont été comptabilisées sur les cessions de certaines filiales et participations, entre autres sur la filiale grecque Geniki (130 millions) et américaine TCW (92 millions).
Les cessions de crédits de la banque de financement et d'investissement (BFI) ont pesé pour 58 millions d'euros en négatif. Et les actifs gérés en extinction de la BFI ont quant à eux impacté le résultat de 82 millions d'euros.
Hors éléments exceptionnels, le résultat net de Société Générale ressort à 856 millions d'euros au troisième trimestre et le produit net bancaire à 6,2 milliards d'euros.

Frais de gestion en baisse

Les réductions de coûts portent leurs fruits : les frais de gestion sont en effet en baisse de 2,8% par rapport au troisième trimestre 2011, et de 3,4% depuis le début de l'année.
Le plan de restructuration de la banque de financement et d'investissement se poursuit. Son portefeuille d'actifs gérés en extinction a diminué d'un tiers depuis juin 2012, et de deux tiers depuis juin 2011.
L'activité de banque de détail en France recule, mais elle est compensée par une nette reprise de l'activité de la banque de financement et d'investissement et une légère croissance de l'international.
Le ratio Core Tier One (fonds propres durs) en Bâle 2.5 atteint 10,3% et le groupe confirme sa capacité à atteindre un objectif compris entre 9% et 9,5% en Bâle 3 fin 2013.