Les banques vont bien, et c'est le gouverneur de la Banque de France qui le dit

Par Christine Lejoux  |   |  283  mots
Christian Noyer estime que le secteur financier français a démontré sa solidité, en 2012. Copyright Reuters
Contrairement à certains analystes, Christian Noyer ne nourrit pas « d'inquiétudes particulières » quant au profil de liquidité des banques françaises.

Christian Noyer et les agences de notation, ou la réponse du berger à la bergère. Le gouverneur de la Banque de France a opposé mercredi un démenti aux esprits chagrins, qui prétendent que le profil de liquidité des banques françaises peut représenter une source de vulnérabilité pour ces dernières. « La situation des banques françaises est en réalité beaucoup moins fragile que le laissent penser certaines analyses superficielles », a asséné Christian Noyer, lors de la présentation du rapport annuel de l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP), le gendarme du secteur financier.

Un tacle à l'encontre, notamment, des agences de notation. Moody's a ainsi récemment jugé que le refinancement des banques françaises était très dépendant des marchés interbancaires, pour leurs échéances de court terme. En février, c'est Standard & Poor's (S&P) qui avait estimé, dans un entretien aux Echos, que, « parmi les grandes banques françaises, seule la Banque Postale (était) bien placée en termes de liquidité. »

« Lorsque leurs sources de financement en dollars se sont réduites [en septembre 2011, au plus fort de la crise grecque ; Ndlr], les banques françaises ont réajusté leurs opérations, afin de diminuer sensiblement leur dépendance au refinancement en dollars auprès des fonds monétaires américains », a rappelé Christian Noyer.
Plus globalement, le gouverneur de la Banque de France estime que, « dans des circonstances difficiles en 2012, le secteur financier français a démontré sa solidité. » Christian Noyer en veut pour preuve la baisse de 2% seulement du produit net bancaire (PNB, l'équivalent du chiffre d'affaires) des six principales banques françaises, l'an dernier.