Pourquoi la Belgique est-elle devenue le 3e pays détenteur de dette américaine ?

Par latribune.fr  |   |  305  mots
La Banque centrale russe aurait viré une partie de ses actifs américains vers la société de services financiers Euroclear. (Photo : Reuters)
Au total, 341,2 milliards de dollars d'obligations du Trésor américain étaient détenus en février dans le pays, troisième au classement des plus gros obligataires derrière la Chine et le Japon. La plupart seraient détenus par une société recevant de financement russes.

Au classement des plus gros détenteurs de bons du Trésor américain, la Chine et le Japon sont au coude à coude. Mais derrière ces deux puissances asiatiques, le podium est complété par un invité surprise : la Belgique, qui est restée pour le deuxième mois consécutif le troisième plus gros détenteur de ces titres, selon des données publiées mardi par le département du Trésor des Etats-Unis.

Fin décembre 2013, un groupe de six pays des Caraïbes (dont les Caïmans, Panama etc.) occupait cette position.

70% du PIB belge

Au total, 341,2 milliards de dollars de titres de dette américaine étaient détenus en février dans le pays, une hausse de près de 10% par rapport à janvier et de plus de 80% sur un an. Si la somme représente l'équivalent de plus de 70% du PIB belge (483,2 milliards de dollars en 2012), la Belgique reste loin derrière la Chine, premier détenteur de bons du Trésor depuis 2008, avec 1.273 milliards de dollars et du Japon (1.210 milliards de dollars).

La Belgique ne détient pas ces bons

Comme l'expliquait le Département du Trésor au journal belge L'Echo, le montant des obligations américaines est dû à "l'aspect névralgique de la Belgique, sa concentration en institutions financières, au même titre que le Luxembourg, la Suisse ou le Royaume-Uni"

Selon le quotidien, la Russie "transférerait des milliards de dollars d'actifs" des Etats-Unis vers la Belgique pour se protéger d'un éventuel embargo américain sur les avoirs russes, des suites de la crise en Ukraine. La Banque centrale russe aurait ainsi viré une partie de ses actifs américains vers la société de services financiers Euroclear, dont le siège se trouve à Bruxelles, assurait le 10 avril le journal belge.