Le Royaume-Uni va lancer sa première obligation en yuan

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  290  mots
60% des échanges en yuan hors de la Chine ont lieu à la City de Londres.
C'est la première fois qu'un pays occidental se finance en yuan hors de Chine. Londres veut diversifier ses sources mais surtout renforcer son statut de capitale de la finance internationale.

Le Royaume-Uni va désormais se financer en yuan, la devise chinoise. Londres veut ainsi profiter des liquidités chinoises, mais l'enjeu est en réalité de renforcer sa position de capitale financière. D'après le Trésor britannique, il s'agit de la toute première émission obligataire libellée en monnaie chinoise lancée par un État non-chinois à l'étranger..

Trois banques vont conseiller l'État britannique dans ce processus: Bank of China, et les britanniques HSBC et Standard Chartered, toutes deux solidement implantées en Asie.

L'obligation — dont le principe avait été annoncé en septembre — sera lancée en temps voulu, en fonction des "conditions de marché", a commenté le chancelier de l'Échiquier George Osborne. Les fonds seront utilisés pour alimenter les réserves en devises du pays, qui ne détient pour l'instant que des dollars américains et canadiens, des euros et des yens.

Attirer les investissements chinois

Le gouvernement britannique a déjà souligné à de nombreuses reprises l'importance d'un renforcement de ses liens économiques avec la Chine.

"L'augmentation de nos exportations vers les économies en forte croissance comme la Chine est au coeur de notre plan économique de long-terme, tout comme le fait d'attirer plus d'investissements", a souligné George Osborne.

"Pour cela nous devons nous assurer que la monnaie chinoise est utilisée et échangée ici parce que cela ne sera pas seulement bon pour la Chine mais aussi pour les emplois et les investissements britanniques", a-t-il conclu.

Les autorités britanniques se sont lancées dans une opération de séduction visant à attirer les capitaux chinois dans la City de Londres, où ont déjà lieu quelque 60% des échanges en yuans réalisés en dehors de la Chine.