Lancement des états généraux de l'industrie française

Par latribune.fr  |   |  423  mots
(Crédits : © 2009 Thomson Reuters)
Christian Estrosi, ministre de l'industrie, reçoit ce jeudi les principaux acteurs du secteur pour faire le point et lancer un mouvement de réforme. Il propose d'instaurer une prime de relocalisation.

Les états généraux de l'industrie, promis en septembre par Nicolas Sarkozy, sont officiellement lancés ce jeudi. Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi , reçoit ce jeudi les principaux acteurs du secteurs.

L'objectif de ces états généraux est "de recueillir de manière participative l'ensemble des idées ou des propositions sur lesquelles devra s'appuyer une politique nouvelle dans le domaine industriel", a expliqué le ministre.

Il a déjà proposé la création d'une prime pour les industriels qui relocaliseront en France des activités de production ou de recherche. Mais pour Claude Miserey, vice-président de l'Union française des industries de l'habillement, "ce n'est pas parce que l'on va donner une prime que nos industries du textile vont se mettre à relocaliser, il faudrait alléger considérablement les charges sociales pour que la production en France redevienne compétitive".

Christian Estrosi désire aussi, pour les entreprises de moins de 100 salariés, de développer "un modèle d'entreprise coopérative dans lequel les salariés auraient la majorité du capital".

Et enfin, le ministre a évoqué la piste d'un "crédit impôt innovation" pour compléter le crédit impôt recherche qui existe déjà.

Les états généraux se dérouleront de "fin octobre à début février". Un comité national des états généraux devrait être créé et constitué de cinq parlementaires : deux députés, deux sénateurs et un député européen.

Le gouvernement espère fixer "de nouvelles règles du jeu". Par exemple, des groupes ne devraient pas pouvoir céder leur sites en s'opposant à des repreneurs pour ne pas transférer leurs technologies.

Auditionné par la commission des affaires économiques, Christian Estrosi a précisé ce mercredi que face à une crise conjoncturelle, l'industrie française était confrontée à trois défis majeurs : "l'augmentation de la part des produits innovants dans la production industrielle, le renforcement des efforts dans la recherche et développement et la mutation vers un modèle qui privilégie le développement durable".

Les "éco-industries" devraient d'ailleurs représenter près de 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel et environ 280.000 emplois à l'horizon 2020, selon Christian Estrosi.

Le ministre souhaite convaincre les industriels de miser sur l'innovation pour s'adapter à des activités à forte valeur ajoutée.

Le gouvernement pourrait annoncer la création d'un crédit impôt innovation, en relais de l'existant crédit impôt recherche, pour accompagner la mise en oeuvre d'un projet en amont et en aval.