Ascométal : l'offre de reprise française soutenue par l'État l'emporte

Par latribune.fr  |   |  293  mots
L'offre retenue prévoit la levée de 230 millions d'euros de financement et peut compter sur un prêt de l'Etat de 35 millions d'euros, via le Fonds de développement économique et social. (Photo : Reuters)
Le projet de reprise de Sparkling Industrie conserve les six sites français d'Ascométal et la quasi totalité des emplois (1.820 sur près de 1.900). Outre l'État, il bénéficie du soutient de la CGT. Une levée de fonds de 230 millions d'euros est prévue.

Pour reprendre le groupe sidérurgique Ascométal, ils étaient quatre en lice. C'est finalement l'offre de reprise française de Sparkling Industrie qui a été choisie par le tribunal de commerce de Nanterre, ont indiqué jeudi à l'AFP des sources judiciaires.

Portée par le fondateur d'Ascometal et ex-président d'Airbus Noël Forgeard, l'ex-directeur général d'Arcelor Guy Dollé et Frank Supplisson, l'ex-directeur de cabinet d'Eric Besson, elle conserve les six sites français d'Ascométal et la quasi totalité des emplois (1.820 sur près de 1.900). La justice a de fait écarter les trois autres candidats, dont le groupe brésilien Gerdau, qui avait le soutien de l'administrateur judiciaire.

Soutien de l'État

"Le tribunal a fait le choix de l'offre la mieux disante industriellement, socialement et financièrement", se sont félicités Frank Supplisson et Guy Dollé (ex-directeur général d'Arcelor), dans une déclaration conjointe transmise à l'AFP après la publication du verdict.

L'offre française avait le soutien de l'État et de la CGT, le premier syndicat de cette ancienne filiale d'Usinor spécialisée dans les aciers spéciaux pour l'automobile et le secteur pétrolier.

Le syndicat des cadres CFE-CGC estimait quant à lui plus "robuste" financièrement l'offre du Brésilien Gerdau. "J'espère que cette décision est une véritable décision industrielle et non pas politique", a réagi Fabrice Vercamer, délégué syndical CFE-CGC.

Entrée au capital de Bpifrance

L'offre retenue prévoit la levée de 230 millions d'euros de financement et peut compter sur un prêt de l'Etat de 35 millions d'euros, via le Fonds de développement économique et social (FDES).

Le gouvernement envisage également de faire entrer au capital la banque publique d'investissement Bpifrance.