Rolls-Royce va supprimer 2.600 emplois en 18 mois

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  310  mots
C'est la branche aérospatiale du groupe employant 55.000 personnes dans 45 pays, qui sera la principale touchée.
Le groupe a évalué à 120 millions de livres (154 millions d'euros) le coût de cette restructuration lors des deux ans à venir.

2.600 emplois supprimés en 18 mois. Voici ce qu'a annoncé mardi 4 novembre le motoriste britannique Rolls-Royce. C'est la branche aérospatiale du groupe employant 55.000 personnes dans 45 pays, qui sera la principale touchée. Le groupe n'a toutefois pas indiqué quels sites précis seraient touchés ni les formes exactes que prendraient les suppressions d'emploi.

154 millions d'euros

"De grandes équipes d'ingénierie étaient nécessaires pour le développement des moteurs Trent 1000 et Trent XWB", qui équipent respectivement les nouveaux avions de ligne Boeing 787 et Airbus A350, a déclaré le groupe dans un communiqué. Le groupe a ajouté "avoir ouvert plusieurs sites de top niveau, comme à Crosspointe aux États-Unis, et au Royaume-Uni à Rotherham" et Sunderland. "Ces nouveaux niveaux de productivité et d'efficacité nous permettent d'améliorer notre compétitivité", a-t-il ajouté comme raison.

Le groupe a évalué à 120 millions de livres (154 millions d'euros) le coût de cette restructuration lors des deux ans à venir. "Nous espérons des économies de 80 millions de livres en année pleine lorsque ces mesures auront été mises en œuvre", a estimé Rolls-Royce.

Une croissance en panne

Pour rappel, le Britannique avait annoncé en janvier la suppression de 400 emplois dans son activité de défense, pour faire face aux réductions des budgets publics, en particulier aux États-Unis. Un mois plus tard, il avait évoqué une "pause" dans la croissance de ses revenus et de ses bénéfices, une première en dix ans, pour les mêmes raisons. Avant d'abaisser sa prévision annuelle de chiffre d'affaires à la mi-octobre et de prévenir que ses profits ne rebondiraient pas l'an prochain, contrairement à ce qu'il espérait, citant l'impact des sanctions contre la Russie et une mauvaise conjoncture économique.

Le motoriste a annoncé simultanément la nomination d'un nouveau directeur financier, David Smith, qui remplace immédiatement Mark Morris, qui occupait ce poste depuis janvier 2012.