Les sondes Pitot des Airbus devront être remplacées

Par latribune.fr  |   |  280  mots
L'Agence européenne de sûreté aérienne a imposé aux compagnies aériennes de remplacer tout ou partie des sondes Pitot Thales par des sondes américaines Goodrich sur les A330 et A340. Air France va le faire. Le Bureau d'enquête et d'analyse (BEA), en charge de l'enquête sur la catastrophe du vol Rio-Paris, se refuse pour sa part à faire toute recommandation.

L'Agence européenne de la sécurité aérienne a exigé vendredi qu'au moins deux des sondes pitot Thales soient remplacées sur les Airbus A330/A340 par une autre marque. Ces long-courriers devront être équipés d'au moins deux sondes de la marque américaine Goodrich, la troisième pouvant être au choix une sonde semblable ou une sonde de nouvelle génération (type BA) du fabriquant français Thales.

Plus tôt dans la journée, l'avionneur européen Airbus, filiale d'EADS, recommandait aux compagnies aériennes de remplacer au moins deux sondes Pitot Thales sur trois par des modèles de l'américain Goodrich sur les Airbus A330 et A340. Air France a annoncé dans la foulée qu'elle allait suivre les recommandations d'Airbus et remplacer au moins deux sondes Pitot de mesure de vitesse sur trois sur ses A330/40. Récemment, le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) avait appelé au remplacement des sondes Thales par des Goodrich.

Ces sondes ont été mises en cause dans le crash de l'A330 du vol Air France AF447 Rio-Paris sans que leur responsabilité ait été clairement établie. Ce dimanche, le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) indique pour sa part qu'il ne lui est pas possible de faire une éventuelle recommandation concernant les sondes Pitot, sur la sellette depuis la catastrophe du Rio-Paris, tant qu'il ne connaît pas les raisons exactes de l'accident.

Dans son rapport d'étape sur l'accident présenté le 2 juillet, le BEA, qui est chargé de l'enquête technique, avait estimé que ces sondes étaient "un élément, mais pas la cause" du crash qui avait fait 228 morts le 1er juin dernier.