Vente du Rafale au Brésil : on verra en 2011...

Par latribune.fr  |   |  294  mots
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Le président brésilien sortant Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré qu'il n'allait pas "conclure un accord" avec la France sur l'acquisition potentielle d'avions de chasse Rafale avant de quitter le pouvoir le 1er janvier 2011.

Le gouvernement brésilien ne fera pas connaître sa décision sur le renouvellement de ses avions de chasse avant la prise de fonction de la présidente élue Dilma Rousseff, l'année prochaine, a annoncé lundi soir le président sortant, Luiz Inacio Lula da Silva.

Le Brésil est sur le point de choisir le fournisseur de 36 futurs avions de combat, qui seront assemblés sur place. Trois appareils sont en lice : le Rafale de Dassault Aviation, encore jamais vendu à l'export, une version modernisée du F-18 de Boeing et le Gripen NG du suédois Saab.

Le gouvernement de Lula a plusieurs fois laissé entendre que l'avion de combat français avait sa préférence, du fait notamment de transferts de technologies jugés plus généreux.

Le Brésil souhaite construire lui-même des avions de chasse Rafale et éventuellement les exporter en Amérique latine à partir de 2030, selon un document américain diffusé par WikiLeaks et cité dimanche par Le Monde.

Selon des analystes, le Brésil utilise ce contrat comme levier pour inciter la France à baisser ses subventions à l'agriculture dans le cadre des négociations commerciales entre l'Union européenne et le Mercosur sud-américain.

Ce nouveau report pourrait entraîner une nouvelle vague de lobbying de la part des constructeurs en lice.

De source proche du dossier, on indiquait mardi à Reuters que Dilma Rousseff entendait réexaminer les propositions de l'ensemble des candidats avant de faire connaître son choix.

Les ambitions françaises d'exporter le Rafale pourraient être freinées après la publication par WikiLeaks de documents américains classés dans lesquels il apparaît que le roi du Bahreïn qualifie le chasseur de Dassault Aviation de "technologie du passé".