Le Rafale et l'Eurofighter présélectionnés en Inde

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  334  mots
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L'Inde a retenu le Rafale (Dassault) et le Typhoon (Eurofighter) pour un contrat d'avions de combat de 11 milliards de dollars, selon une source gouvernementale et la presse indienne.

L'Inde a retenu le Rafale de Dassault et le Typhoon du consortium européen Eurofighter pour un contrat d'avions de combat de 11 milliards de dollars (7,4 milliards d'euros), a annoncé ce jeudi une source gouvernementale. Celle-ci confirme ainsi une information donnée par le journal Hindustan Times.

Le consortium Eurofighter regroupe le groupe d'aéronautique et de défens européen EADS, le britannique BAE Systems et l'italien Finmeccanica. Se retrouvent ainsi exclus de ce marché le F/A-18 Super Hornet de Boeing , le F-16 de Lockheed Martin , le JAS-39 Gripen du suédois Saab - ce dernier ayant confirmé entretemps qu'il était hors course - et le MiG-35 russe, ajoute le quotidien. "Cette information est correcte, les quatre n'ont pas été retenus", a précisé la source gouvernementale citée par Reuters.

Ce marché de 126 appareils d'attaque air-sol a mobilisé rien moins que le président Nicolas Sarkozy et ses homologues américain Barack Obama et russe Dmitri Medvedev. La décision définitive de New Delhi risque de se fonder non seulement sur les technologies et les prix mais aussi sur son souci de diversifier ses fournisseurs, traditionnellement russes, et de nouer des alliances stratégiques avec l'Europe et les Etats-Unis.

Une porte-parole de Lockheed à New Delhi a dit que le groupe de défense américain avait été informé par les autorités américaines que Washington répondrait au courrier du ministère de la Défense indien.

Un porte-parole de Dassault Aviation n'a pas souhaité faire de commentaire. Une porte-parole de Boeing n'a pas répondu non plus aux sollicitations pour un commentaire. D'autres représentants des groupes concernés n'étaient pas disponibles dans l'immédiat.

L'Inde compte déployer les appareils non loin de ses frontières de l'ouest et du nord-est, face au Pakistan et à la Chine. New Delhi redoute que Pékin ne tente de l'encercler stratégiquement, les deux nouvelles puissances économiques étant en concurrence aussi sur l'accès aux ressources de la planète.