Les passagers d'Easyjet en France ont du souci à se faire. Le puissant syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a déposé un préavis de grève pour les jours du 15, 17 et 19 août après l'échec des négociations annuelles obligatoires (NAO) qui portent sur les hausses de salaires. Sans accord d'ici là, le mouvement pourrait être important. Le SNPL représente, selon lui, 80% des pilotes de la compagnie low-cost en France. La compagnie maintient intégralement son programme de vols, en déplorant "que les pilotes du SNPL menacent les voyageurs d'éventuelles perturbations (..) à des dates clés pour les vacanciers".

Demande d'une hausse de salaire de plus de 3%

Le SNPL demande une hausse de la rémunération fixe (elle représente 83% de la fiche de paie) de 2,1% et de 9% pour la part variable, ainsi que d'un bonus représentant 2% du salaire annuel en raison des excellents résultats de la compagnie aérienne. Au total, le SNPL demande une hausse de rémunération de plus de 3% environ quand la direction d'Easyjet ne veut pas dépasser 2,08%, « un niveau en dessous de l'inflation (+2,1% en 2011), déplore à La Tribune Didier Bourguignon, porte-parole du syndicat. Pour la compagnie, la proposition est "parfaitement acceptable".

Les pilotes ont accepté plus de flexibilité à Lyon

Ce clash intervient après de longs mois de négociations sur le sujet explique le SNPL et après la signature avec la direction d'un accord de flexibilité sur la base d'exploitation pour optimiser la programmation des vols des pilotes. Easyjet s'est déclaré surpris par ce préavis. "Easyjet s'étonne d'un mouvement social brandi par les pilotes du SNPL alors que les négociations obligatoires sont actuellement en cours et qu'un accord vient d'être conclu concernant les bases de Toulouse et Nice, Easyjet continuant à créer de l'emploi en France". 

La compagnie orange invite "les représentants du syndicat à revenir à la table des négociations pour achever les négociations".