Un député iranien accuse Siemens d'avoir vendu des équipements piégés à l'Iran

Par latribune.fr  |   |  265  mots
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Un député iranien, présidant de la commission parlementaire de la Sécurité nationale et des Affaires étrangères, accuse le géant industriel allemand Siemens d'avoir vendu à son pays des équipements munis de mini-explosifs.

Des médias locaux ont révélé dimanche que le député Alaeddine Boroujerdi avait accusé Siemens d?avoir vendu à son pays des équipements munis de mini-explosifs, qui auraient été repérés par les services secrets iraniens et retirés.

Lors d'un entretien avec le site d'informations du Parlement Icana, M. Boroujerdi, qui préside la commission parlementaire de la Sécurité nationale et des Affaires étrangères, a affirmé "Les services de renseignements et de sécurité ont découvert des explosifs dans les équipements qui nous avaient été fournis pour nos activités nucléaires".
Les charges "devaient exploser (...) pour perturber l'ensemble du système mais, des experts iraniens ont réduit à néant le complot de l'ennemi", a-t-il affirmé à Icana. "L'entreprise Siemens, qui a fourni cet équipement, devra répondre de cette action", a-t-il martelé.

Siemens dément toute relation commerciale en lien avec le nucléaire

Un porte-parole de Siemens, Alexander Machowetz, a catégoriquement démenti ces accusations auprès de l?AFP, et démenti toute relation commerciale en lien avec le programme nucléaire iranien.

L'Iran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, accuse régulièrement les services de renseignements occidentaux ou israéliens de tentatives de sabotage, mais fournit peu de preuves.

L?assassinat de quatre scientifiques nucléaires iraniens au cours des deux dernières années ainsi que l?attaque dont son programme nucléaire a été victime de la part de virus informatiques élaborés donnent plus de poids à ses accusations.