Boeing 737 MAX : aucune raison de clouer l'avion au sol disent les Etats-Unis

Par latribune.fr  |   |  351  mots
Pour la FAA (l'agence américaine de l'aviation civile), "l'examen du dossier ne montre "aucun problème de performance et ne fournit aucune raison pour ordonner l'immobilisation de cet avion".

Alors que la quasi-totalité de la planète ont décidé d'interdire leur espace aérien au B737 MAX après l'accident dimanche d'Ethiopian Airlines sans connaître les raisons de ce crash qui a fait 157 victimes, les Etats-Unis estiment qu'il n'y avait pas de raison de clouer au sol le Boeing 737 MAX 8, a annoncé mardi soir l'Agence fédérale de l'aviation civile (FAA).

"Jusqu'à présent notre examen du dossier ne montre aucun problème de performance et ne fournit aucune raison pour ordonner l'immobilisation de cet avion", a déclaré Dan Elwell, directeur de la FAA.

Principe de précaution

En outre, "les autres autorités de l'aviation (civile) ne nous ont fourni aucune donnée qui justifierait une telle mesure", ajoute le régulateur du transport aérien, confirmant ainsi l'isolement des Etats-Unis par rapport au reste du monde sur cette affaire. Effectivement, beaucoup de pays invoquent le principe de précaution.

La FAA indique toutefois qu'elle n'hésiterait pas à prendre des mesures "immédiates et appropriées" si jamais elle découvrait une anomalie dans son examen "urgent" des données du vol 302 d'Ethiopian Airlines, dont les boîtes noires ont été récupérées.

En choisissant de ne pas clouer au sol la flotte des 737 MAX 8, dont American Airlines et Southwest sont les principales compagnies aériennes clientes aux Etats-Unis, la FAA fait ainsi le dos rond aux pressions de politiques américains et surtout la fermeture progressive du ciel aérien mondial à cet avion, objet de deux accidents depuis novembre dernier.

"Un avion sûr et fiable"

Par ailleurs, le président américain Donald Trump et Dennis Muilenburg, patron de Boeing, se sont entretenus par téléphone de la crise traversée par le constructeur aéronautique, après des tweets de Donald Trump déplorant que les avions soient devenus "trop complexes" à piloter.

Pendant cet entretien, Dennis Muilenburg a assuré l'occupant de la Maison Blanche que le 737 MAX 8 était "sûr" et "fiable" malgré la décision de plusieurs pays, notamment en Europe, de lui fermer leur espace aérien.