Guyane : le premier satellite 100% électrique bloqué par la grève générale

Par latribune.fr  |   |  294  mots
Ce satellite tout électrique (sans propulsion chimique), Eutelsat 172 B, n'était pas programmé pour le tir ajourné d'Ariane 5, le 21 mars, mais pour un autre tir programmé le 25 avril, a fait savoir le directeur général délégué du Centre national d'études spatiales (CNES). (Photo: Eutelsat 172B dans son container entre dans la cale de l'avion cargo Antonov sur l'aéroport de Toulouse le 20 mars avant de s'envoler vers Kourou)
Le directeur du Cnes alerte sur les coûts potentiellement astronomiques de la crise sociale qui s'aggrave en Guyane alors que va débuter la grève générale, votée samedi en Guyane à la quasi unanimité par 37 syndicats.

Dimanche, le Cnes a indiqué que le premier satellite tout électrique européen était bloqué depuis plusieurs jours à l'aéroport de Cayenne, en Guyane, en raison de la crise sociale qui paralyse le territoire depuis mercredi dernier 22 mars, et qui va s'amplifier encore ce lundi avec le début de la grève générale votée samedi à la quasi unanimité par 37 syndicats.

Ce satellite tout électrique (sans propulsion chimique), Eutelsat 172 B, n'était pas programmé pour le tir ajourné d'Ariane 5, le 21 mars, mais pour un autre tir programmé le 25 avril, a fait savoir le directeur général délégué du Centre national d'études spatiales (CNES), Joël Barre, au cours d'un point presse.

Dans quelles conditions ce satellite, qui n'a pu être acheminé à bon port, est-il entreposé ? Pour l'instant, rapporte le Cnes, il est stocké dans un container à l'intérieur d'un avion cargo Antonov, lequel est bloqué sur le tarmac de l'aéroport Félix Eboué, à Matoury, situé à une petite quinzaine de kilomètres au sud-ouest de Cayenne.

"Laisser ce satellite dans un container dans son Antonov n'est pas l'idéal. Mais il y a la climatisation dans l'Antonov et il n'y a aucun risque de dégradation du satellite", a assuré Joël Barre avant d'indiquer que "le satellite [était] sécurisé".

"500.000 euros par jour"

Le directeur général délégué du Cnes n'a toutefois pas caché que cette crise sociale "coûtait cher".

"Trois campagnes de lancement sont en cours. Nous sommes en train d'engager plusieurs centaines de milliers d'euros par jour, 500.000 euros par jour", a -t-il précisé.

Une crise majeure a démarré jeudi en Guyane, pour "un rattrapage structurel" dans tous les secteurs et un "plan de développement économique".

(Avec AFP)