La Nasa confirme la présence d'eau sur Mars

Par latribune.fr  |   |  361  mots
Les scientifiques auteurs de l'étude ont notamment créé un programme informatique capable d'étudier les pixels un par un. Leurs données sont ensuite été confrontées à des images haute définition des écoulements.
Cette découverte scientifique majeure permet d'espérer qu'il y ait de la vie sur la planète rouge.

La découverte pourrait bouleverser la perception de la planète rouge. De l'eau coulerait à la surface de Mars, révèle une étude publiée lundi 28 septembre.

"Je pensais qu'il n'y avait aucun espoir", a admis Lujendra Ojha, étudiant au Georgia Institute of Technology et principal auteur du travail paru dans la revue Nature Geoscience. Mais l'utilisation d'une nouvelle technique permettant de réaliser des analyses chimiques de la surface martienne à partir des données de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter a créé la surprise.

La trace de sels qui ne se forment qu'en présence d'eau a pu être trouvée dans des chenaux qui courent le long de falaises situées dans la région équatorienne de la planète rouge. Ces écoulements, dont l'existence a été repérée en 2011, apparaissent au cours des mois chauds et ils disparaissent lorsque la température diminue. "Nous ne disons pas que nous avons trouvé des preuves d'eau liquide. Nous avons trouvé des sels hydratés", a expliqué Lujendra Ojha.

"Si j'étais un microbe... j'irai plus au nord ou au sud"

Ces éléments ont toutefois suffi à la Nasa pour déclarer qu'un des mystères de Mars a été levé. "Cela laisse entendre qu'il serait possible qu'il y ait de la vie sur Mars aujourd'hui", a affirmé lundi John Grunsfeld, administrateur adjoint de la Nasa chargé de la science, évoquant les travaux publiés par Nature Geoscience. "Mars n'est pas cette planète sèche et aride comme nous le pensions autrefois. Lorsque certaines circonstances ont été réunies, de l'eau liquide a été trouvée sur Mars", a pour sa part souligné Jim Green, directeur des sciences planétologiques à la Nasa.

L'agence américaine n'a pas pour autant l'intention de hâter ses programmes afin d'étudier les résidus de sels et d'y trouver des traces de vie. "Si j'étais un microbe sur Mars, je n'irais sans doute pas vivre sur l'un de ces sites. J'irais plutôt plus au nord ou au sud, assez loin sous la surface, là où il y a davantage de glaciers susceptible de fournir de l'eau douce", explique-t-on à l'agence.