Le mystère du MH370 ne sera-t-il donc jamais percé ?

Par latribune.fr  |   |  368  mots
A moins d'une "nouvelle preuve crédible" d'ici à la fin des opérations en cours, les recherches (dans la zone de 120.000 km2 déterminée au large des côtes ouest de l'Australie) seront "suspendues".
Les espoirs de retrouver l'endroit où l'avion de Malaysia Airlines qui s'est abîmé en 2014 "s'amenuisent", et les recherches seront bientôt suspendues si rien n'est retrouvé, ont indiqué vendredi des ministres de Malaisie, d'Australie et de Chine, trois pays engagés dans les opérations.

Le MH370 a-t-il disparu le 8 mars 2014 pour ne jamais révéler ses secrets ? Après plus de deux ans et demi de recherches de l'épave, celles-ci sont sur le point de s'arrêter. C'est ce qu'ont indiqué dans un communiqué les ministres des Transports de Malaisie, d'Australie et de Chine, trois des quatre pays ayant perdu le plus de ressortissants dans cette disparition et qui sont en charge des recherches. Pour rappel, un B777-200 de Malaysia Airlines avait disparu peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin, et se serait abîmé dans l'océan Indien. avec ses 239 personnes à bord.

"Avec moins de 10.000 kilomètres carrés restant à explorer dans la zone de recherches hautement prioritaire, les ministres reconnaissent qu'en dépit des meilleurs efforts de tous ceux qui sont engagés, la probabilité de retrouver l'appareil s'amenuise", ont déclaré les ministres des Transports de ces trois pays, à l'issue d'une réunion en Malaisie.

"Suspension des recherches"

A moins d'une "nouvelle preuve crédible" d'ici à la fin des opérations en cours, les recherches (dans la zone de 120.000 km2 déterminée au large des côtes ouest de l'Australie) seront "suspendues" jusqu'à ce qu'une nouvelle information solide menant à un lieu de crash émerge, ont ajouté les trois ministres.

"La suspension de signifie pas la fin des opérations de recherches. Les ministres ont répété que l'aspiration à localiser le MH370 n'a pas été abandonnée", ont-ils souligné.

Coup dur pour les familles des victimes

L'utilisation du verbe "suspendre" les recherches s'apparente à une formule de langage visant à ménager les familles de victimes qui ont demandé récemment encore aux autorités de ne pas abandonner les recherches.

Fin mai, alors que la perspective de la fin des recherches était déjà évoquée, un réseau international des proches des disparus s'était dit "gravement préoccupé" par la fin annoncée des recherches et appelait au contraire à leur élargissement.

Ce réseau, appelé Voice370, a demandé aux pays participant aux opérations menées sous la houlette de l'Australie, à l'avionneur Boeing et à l'Organisation internationale de l'aviation civile d'engager des moyens pour poursuivre les efforts de recherches.