Plombé par ses ventes, Bombardier taille de nouveau dans ses effectifs

Par latribune.fr  |   |  313  mots
"La situation économique actuelle et les enjeux géopolitiques de certains marchés, dont l'Amérique latine, la Chine et la Russie" qui sont à l'origine de la baisse des commandes" sont à l'origine de la baisse des ventes de Bombardier, selon le patron de la branche avions d'affaires.
Le groupe canadien doit faire face à une chute continue de ses commandes et à la concurrence d'Airbus et de Boeing. En un an et demi, Bombardier a annoncé 6.500 licenciements.

Le groupe canadien Bombardier a annoncé jeudi une quatrième vague de licenciements en 18 mois dans sa branche aéronautique.

Cette fois, ce sont 1.750 licenciements qui ont été annoncés par le constructeur d'avions et de matériels ferroviaires, vendredi 15 mai, dont près d'un millier dans la région de Montréal, 480 à Toronto et 280 à Belfast (Irlande du Nord) prévus entre juin et le tout début de l'année 2016.

Au total, depuis décembre 2013, Bombardier a annoncé 6.500 licenciements ou 16% des effectifs des 38.250 employés à l'époque.

Baisse des commandes

La baisse des commandes pour les avions d'affaires, notamment ceux de la gamme Global (5000 et 6000), des appareils de 8 à 10 places, nécessitent "des mesures pour adapter notre cadence de production au ralentissement récemment constaté dans certains marchés internationaux", a indiqué Éric Martel, directeur de cette division.

En janvier, Bombardier avait décidé de suspendre son programme Learjet 85, un module pouvant emmener 6 à 8 passagers, en mettant déjà en avant "le ralentissement économique".

Outre des livraisons en baisse l'an dernier, la branche avions d'affaires a accusé une chute de ses commandes sur les trois premiers mois de l'année avec seulement 19 appareils achetés, à comparer aux 27 unités du premier trimestre l'an dernier.

Pour le patron de cette division, c'est "la situation économique actuelle et les enjeux géopolitiques de certains marchés, dont l'Amérique latine, la Chine et la Russie" qui sont à l'origine de la baisse des commandes.

Concurrence de Boeing et Airbus

Mais les déboires du groupe s'expliquent aussi sur le pari plus risqué du lancement d'un avion entièrement nouveau, le CSeries, où la compétition est déjà vive avec les deux concurrents Boeing et Airbus.

Les retards se sont accumulés pour la sortie des monocouloir CS100 et CS300 où le marché mondial est dominé par les Boeing 737 et les Airbus A319, voir A320.

(Avec AFP)