Spatial : James Webb paré pour observer l'univers

Par latribune.fr  |   |  324  mots
(Crédits : Nasa)
Le télescope de la Nasa a franchi deux étapes particulièrement périlleuses cette semaine avec le déploiement du bouclier thermique et l'ouverture de son immense miroir. Les équipes de l'agence spatiale américaine ont désormais bon espoir que James Webb entre en service en juin prochain, pour prendre le relais du célèbre Hubble.

Explosion de joie ! Les équipes de la Nasa n'ont pas caché leur émotion après être parvenus à déployer les miroirs du télescope James Webb, deux semaines après son lancement. Cette opération était considérée comme la plus périlleuse par l'agence spatiale américaine. "La Nasa est un endroit où l'impossible devient possible", a déclaré Bill Nelson, patron de l'agence.

Avec ses 6,5 mètres de diamètre, le miroir du télescope n'entrait pas dans la fusée Ariane 5 qui l'a propulsé dans l'espace le 25 décembre dernier. Les ingénieurs ont donc conçu un système de repli des côtés du miroir. Le premier s'est déplié vendredi, tandis que le second a achevé son déploiement samedi. Les équipes ont ensuite passé plusieurs heures à verrouiller le miroir de James Webb, ce télescope qui doit prendre le relais du célèbre Hubble à partir de juin prochain. C'est la première fois qu'une telle opération est opérée dans l'espace, ont précisé les ingénieurs de la Nasa lors d'une conférence de presse. Mardi, il avait déjà franchi une étape complexe avec le déploiement de son bouclier thermique.

Pour Bill Ochs, chef de projet, cette opération "était probablement la partie de la mission à plus haut risque, mais cela ne veut pas dire que tout risque s'envole". James Webb doit encore parcourir 500.000 kilomètres pour atteindre son point d'ancrage à partir duquel il observera l'univers. D'après la Nasa, il arrivera dans deux semaines à une distance de 1,5 million de kilomètres de la Terre, là où Hubble opérait à 600.000 km.

L'opération de mise en orbite est extrêmement complexe. Imaginée par la NASA dès le lancement d'Hubble, sa construction a commencé en 2004 en étroite collaboration avec l'agence spatiale européenne (ESA) et son homologue canadienne (CSA). Sa construction a été évaluée à 10 milliards de dollars.