Système de défense aérienne S-400 : la Turquie persiste et signe

Par latribune.fr  |   |  296  mots
Washington fait savoir que les sanctions resteront en vigueur tant qu'Ankara sera en possession du système de défense aérienne russe S-400 (Crédits : TURKISH MILITARY/TURKISH DEFENCE)
En dépit des sanctions des Etats-Unis, un de ses alliés dans l'OTAN, la Turquie ne veut pas renoncer à son système de défense aérienne russe S-400.

La Turquie ne fera pas marche arrière sur l'acquisition des systèmes de défense russes S-400 malgré les sanctions imposées par les Etats-Unis, a déclaré jeudi le porte-parole de la présidence à Ankara, tout en indiquant vouloir résoudre par le dialogue les problèmes avec son allié au sein de l'OTAN. Washington a imposé en décembre dernier des sanctions contre la Turquie pour l'acquisition des systèmes S-400, disant y voir une menace pour son programme d'avions de combat F-35 et une incompatibilité avec les systèmes de défense partagés de l'Otan. Ankara dément ces arguments et assure qu'il n'y a aucun danger pour ses alliés de l'Alliance atlantique.

Depuis l'arrivée le 20 janvier de Joe Biden à la présidence américaine, la Turquie dit vouloir de meilleurs liens avec les Etats-Unis et a proposé un groupe de travail conjoint sur la question des S-400. Washington a rejeté cette proposition et fait savoir que les sanctions resteront en vigueur tant qu'Ankara sera en possession des missiles.

Pas de négociations

S'exprimant dans un entretien à la télévision publique TRT Haber, le porte-parole de la présidence turque a déclaré que des discussions étaient organisées avec Washington sur les désaccords entre les deux pays, ajoutant toutefois qu'une issue rapide ne devait pas être attendue. "Les Etats-Unis ont jusqu'à présent déclaré qu'ils ne prendraient part à aucune négociation sur cette question (des S-400). La Turquie ne tournera pas le dos aux S-400 russes", a assuré Ibrahim Kalin.

"Quand nous regardons le panorama stratégique maintenant, nous pensons que nous pouvons effectuer des avancées", a-t-il estimé. "En proposant des solutions, nous serons en négociations", a-t-il poursuivi, sans davantage de précisions.