Yémen : la France confirme un "chargement d'armes" sur un cargo saoudien

Par AFP  |   |  317  mots
Florence Parly, ministre de la Défense. (Crédits : Reuters)
La ministre de la Défense, Florence Parly, a indiqué que cette vente découle de l'application d'un contrat commercial. La France est critiquée au niveau européen pour ses ventes d'armes utilisées au Yémen, un conflit meurtrier qui oppose la minorité rebelle houti, soutenue par l'Iran, à une coalition menée par l'Arabie Saoudite.

La ministre française des Armées Florence Parly a confirmé qu'il y aura un "chargement d'armes" sur un cargo saoudien qui doit arriver ce mercredi dans le port du Havre. "Il y aura chargement d'armes en fonction et en application d'un contrat commercial", a déclaré sans plus de précisions la ministre sur la chaîne BFM TV et la radio RMC, interrogée sur le cargo saoudien Bahri Yanbu qui, selon le site Disclose, doit prendre livraison de "huit canons de type Caesar" susceptibles d'être utilisés dans la guerre meurtrière que livre l'Arabie saoudite au Yémen.

Utilisées que de manière défensive

Florence Parly n'a pas précisé la nature des armes qui seront chargées ni leur destination mais assuré que, "à la connaissance du gouvernement français, nous n'avons pas d'éléments de preuve selon lesquels des victimes au Yémen sont le résultat de l'utilisation d'armes françaises". La ligne invariablement avancée par Paris est que ces armements ne sont utilisés que de manière défensive et pas sur la ligne de front.

Or, selon une note des services secrets dévoilée mi-avril par le média français d'investigation Disclose, des armes françaises sont bien utilisées sur le territoire yéménite par Ryad et Abou Dhabi contre les rebelles houthis, minorité chiite soutenue par l'Iran. Florence Parly a rappelé que ces ventes d'armes faisaient partie de "partenariats à long terme avec l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis". "La France a des intérêts dans cette zone du monde", a-t-elle ajouté

Le conflit au Yémen a tué des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux civils, selon diverses organisations humanitaires. Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'assistance, selon l'ONU.