L'Oréal : des petits actionnaires réclament la démission de Liliane Bettencourt

Par latribune.fr  |   |  288  mots
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L'Association des petits porteurs actifs (Appac) a demandé mercredi à Liliane Bettencourt de démissionner du conseil d'administration de L'Oréal pour "éviter toute procédure judiciaire d'annulation du vote de renouvellement" de son mandat.

Le 22 avril dernier, lors de l'assemblée générale de L'Oréal, Liliane Bettencourt a vu son mandat d'administratrice renouvelé jusqu'en 2015. Mais pour l'association des petits porteurs actifs (Appac), l'héritière du fondateur n'est plus en mesure d'assumer ce sfonctions et doit en tirer les conséquences.

Dans un communiqué, l''association "s'étonne des actions judiciaires diligentées par (la fille de Liliane Bettencourt ) en vue d'une mise sous tutelle et ce pour des raisons médicales mises en évidence bien avant l'assemblée sans que les actionnaires en soient tenus informés", écrit l'association dans un communiqué. Elle y "demande instamment à Madame Liliane Bettencourt de démissionner de son mandat d'administratrice de la SA L'Oréal et à la société de nommer un administrateur indépendant représentant soit les salariés, soit les actionnaires individuels". Selon l'Appac "cette décision s'impose pour éviter toute procédure judicaire d'annulation du vote de renouvellement du mandat de Madame Bettencourt ", estime l'Appac.

Le site internet du Point rapporte justement qu'un ancien agent commercial du groupe, Janez Mercun, en conflit avec L'Oréal depuis de nombreuses années, veut assigner le groupe "dans les prochains jours" pour faire annuler cette assemblée générale. D'après Le Point, M. Mercun estime que l'état de santé de Liliane Bettencourt aurait dû être porté à la connaissance des actionnaires avant l'assemblée générale.

Un rapport de trois médecins nommés par une juge des tutelles et rendu fin mai a "fuité" dans la presse mardi. Les trois médecins, qui n'ont pas examiné Mme Bettencourt mais ont consulté son dossier médical, estiment que son état de santé impose de la placer sous curatelle renforcée.