Malgré l'E.coli, le marché du "bio" ne connaît pas la crise

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  354  mots
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Malgré la crise économique et celle de l'E.coli, le marché du "bio" s'oriente vers un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros en 2011, contre 3,38 milliards l'année dernière. Près de 2.000 nouvelles exploitations agricoles se sont engagées dans le "bio" au premier trimestre 2011, portant le total à 4,6% des exploitations françaises.

La production et la consommation de produits "bio" continuent de progresser en France en 2011 et n'ont pas été impactés par la crise de la bactérie E.Coli, a déclaré jeudi l'Agence Bio. La crise économique n'a elle non plus pas eu d'incidence sur les ventes de produits issus de l'agriculture biologique, pourtant plus chers que les produits conventionnels, selon les premières estimations de l'Agence Bio . "La "bio" maintient le cap de la croissance", a déclaré Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence Bio. "Il n'y a pas d'impact de la crise économique, au contraire, car les consommateurs se tournent vers le qualitatif".

Concombres et  tomates "bio", injustement soupçonnés

Près de 2.000 nouvelles exploitations agricoles se sont engagées dans le "bio" au premier trimestre 2011, portant le total à 4,6% des exploitations françaises. Le marché du "bio" s'oriente désormais vers un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros, contre 3,38 milliards l'année dernière. Au printemps, la consommation de concombres et de tomates "bio", injustement soupçonnés dans un premier temps d'être à l'origine de la crise E.coli, a chuté durant plusieurs semaines mais cette baisse n'a pas concerné l'ensemble de la filière, a insisté Elisabeth Mercier.

Le niveau de connaissance des consommateurs

"Il n'y a eu aucun impact sur la consommation de "bi en général, et heureusement. Cela montre bien le niveau de connaissance des consommateurs", a-t-elle dit, ajoutant que la consommation de concombres et de tomates avait repris dès le mois de juillet. Début juillet, l'Agence européenne pour la sécurité des aliments (Efsa) avait établi un lien direct entre des graines de fénugrec "bio" importées d'Egypte et l'épidémie d'E.coli, qui a fait cinquante morts, et contaminé environ 4.400 personnes en Europe et en Amérique du Nord. En 2010, plus de 35% des produits "bio" consommés en France étaient importés, depuis l'Union européenne ou les pays tiers. Sans pouvoir avancer de chiffres précis pour l'instant, la directrice de l'Agence Bio a dit que la tendance à la baisse des importations observée en 2010 se confirmait en 2011.