"Seb dispose de 800 millions à 1 milliard d'euros pour des acquisitions"

Par Juliette Garnier  |   |  297  mots
"Nous n'avons aucun problème de capacité de financement, affirme Thierry de la Tour Artaise, le PDG de Seb. Nous disposons de 800 millions à 1 milliard d'euros", .Copyright Reuters
A l'occasion de la publication des résultats annuels du groupe Seb, son PDG, Thierry de la Tour d'Artaise explique sa stratégie d'acquisitions. L'an dernier, il a repris trois marques : Imusa en Colombie, Air Fan au Vietnam et Maharaja en Inde. Il a profité à plein de Supor, marque chinoise acquise en 2007 dont les ventes ont bondi de 26%. Mais il assure ne pas se cantonner à l'étude de rachat dans les pays émergents. Les pays matures présentent encore de grandes opportunités. Le groupe aux 3,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires, en progression de 8,5%, a amélioré son résultat opérationnel de 3,5% l'an dernier, pour atteindre 453 millions d'euros.

- Seb réalise désormais 45% de ses ventes dans les pays émergents. A quelle date, cette part sera-t-elle majoritaire ?
En fait, dans les années à venir, nous n?excluons pas de faire des acquisitions dans des pays matures. Car je crois qu?il faut garder un bon équilibre entre nos marchés. Et il y a encore des opportunités à saisir dans les pays matures, par exemple pour des affaires familiales ou des marques détenues par des fonds de private-equity. C?est le cas aux Etats-Unis. Il nous faudra alors estimer si c?est un pays où il nous faut nous renforcer.

- En 2011, vous avez dépensé 570 millions d?euros pour des acquisitions. Combien pouvez-vous allouer à votre croissance externe en 2012 ?
Nous n?avons aucun problème de capacité de financement. Nous disposons de 800 millions à 1 milliard d?euros. Les moyens sont en place, avec notamment une ligne de crédit syndiqué de 700 millions d?euros et des emprunts obligataires de 300 millions d?euros. Notre architecture est donc saine. Mais nous ne sommes pas obsédés par les acquisitions. Il faut que chacune ait un sens.

- L?an dernier, vous avez comprimé vos investissements publicitaires et marketing. Qu?en sera-t-il en 2012 ?
Toute la force du groupe est de savoir sur-investir lorsque tout va bien. Ce fût le cas notamment en 2010. Nos dépenses avaient alors été presque "anormales". En 2011, avec 287 millions d?euros dépensés, nous sommes revenus à un niveau habituel. Car les investissements marketing et publicitaires sont des outils de pilotage qui nous permettent de préserver nos résultats. Nous pouvons les décider en toute fin d?exercice, d?autant que le dernier trimestre de l?année représente 33% de nos ventes et 40% de notre résultat opérationnel.