Le patron de Doux prêt à ouvrir son capital

Par latribune.fr  |   |  315  mots
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Dans un entretien au Journal du Dimanche, Charles Doux, qui détient avec sa famille 80% des parts du volailler en grandes difficultés et qui emploie 3.400 personnes, se dit prêt à ouvrir le capital de cette société familiale pour tenter de la sauver, alors qu'une cession globale est envisagée.

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La société est en redressement judiciaire depuis le 1er juin et vendredi, un des administrateurs a proposé le lancement d'un appel d'offres pour une reprise globale de l'entreprise avec maintien des activités. Dans un entretien au Journal du dimanche, Charles Doux lance un appel à d'éventuels nouveaux partenaires. "Je détiens, avec mes fils, 35% de l'entreprise. Avec les deux autres branches de la famille, la participation atteint 80%. Je suis prêt à ouvrir le capital pour assurer l'intégrité du groupe", a-t-il assuré dans cet entretien.

«Je suis ulcéré par les attaques personnelles»
«Je suis décidé à aller très loin. S'il le faut, je discuterai dans un mois quand nous serons sortis de l'urgence», dit-il. Lancé dans une course contre la montre pour trouver des fonds qui permettent le paiement des éleveurs, des fournisseurs et la poursuite de l'activité, le groupe Doux a fait savoir qu'il attendait 20 millions d'euros lundi à la suite de la mise en vente d'une usine «non stratégique». Cette vente ne serait toutefois pas suffisante selon l'administrateur judiciaire pour permettre au groupe de faire face à ses échéances. Une ligne de crédit de 30 à 35 millions d'euros aurait été nécessaire pour permettre à l'entreprise de fonctionner normalement au cours des prochaines semaines.
 

Charles Doux cite dans son entretien le chiffre de 17 millions d'euros pour l'usine et demande à Natixis, qui détient des créances du groupe, de débloquer 10 millions d'euros. Il refuse toute responsabilité personnelle et confirme avoir refusé à Arnaud Montebourg une prise de contrôle par la banque Barclays. «Je ne pouvais céder le contrôle à une banque anglo-saxonne, qui ne donnait aucune garantie sur l'emploi et la filière», dit-il.
Prié de dire si sa fortune personnelle est ou non de 280 millions d'euros, comme le disent certaines évaluations, il conteste sans donner de chiffres et déclare: «Je suis ulcéré par les attaques personnelles.»