Pinault va vendre la FNAC et La Redoute

Par latribune.fr  |   |  376  mots
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Selon le JDD, la direction du groupe devrait officialiser la nouvelle cette semaine. PPR veut résolument se concentrer sur le luxe, à l'image de son homologue LVMH.

 Selon une information du JDD, François-Henri Pinault s'apprête à vendre la FNAC et La Redoute.

D'après l'hebdomadaire, "la famille Pinault envisagerait de céder l'ensemble de son pôle de distribution comprenant la Fnac et La Redoute pour se concentrer sur le luxe". Le Journal du Dimanche annonce qu'une "réunion de la direction de PPR doit se tenir cette semaine pour entériner ces décisions. Les cessions de ces deux pôles de distribution seront ensuite officialisées". Ce projet intervient alors que le groupe a connu une baisse de son chiffre d'affaires de 3,2% l'année dernière. 

Décision prise de longue date

Cette décision ne date, certes, pas d'hier. Depuis sa prise en mains du groupe,  François-Henri Pinault, le fils de François, a opéré un désengagement progressif de la distribution pour se recentrer sur le luxe et les activités outdoor,  bien plus rentables. Dans ce sens, il a déjà cédé les grands magasins Printemps en 2006, puis la société d'ameublement Conforama en 2011, et cet été CFAO, spécialiste de la distribution automobile et pharmaceutique en Afrique et Outre-Mer.La filiale de vente à distance Redcats, qui comprend notamment La Redoute, ainsi que la FNAC restent les deux principales activités de distribution du groupe.

Concentration et amélioration des marges

"Nous sommes en train de construire un acteur mondial sur le secteur de l'industrie de l'habillement et de l'accessoire, en nous concentrant sur le luxe et le sport. Nous étions un conglomérat financier et opérationnel, nous sommes devenus un métier cohérent", avait déclaré François-Henri Pinault lors d'un rendez-vous avec la presse, consacré à la transformation de son groupe. Reste à savoir qui pourra être intéressé par ces deux grands noms de la distribution. La marque FNAC est très forte et peut susciter beaucoup d'intérêt compte tenu de son potentiel sur le net. La Redoute sera sans doute plus compliquée à moderniser. Ces deux mastodontes peuvent très bien attirer la convoitise de fonds d'investissement

PPR, avec ses 17 marques dont 12 dans le luxe et ses 28.000 collaborateurs, pesait 12,2 milliards d'euros en 2011. Il vise le double en 2020, soit 24 milliards, dont un milliard grâce aux ventes sur Internet.