La majoration des taxes sur la bière a calmé la soif du buveur

Par latribune.fr  |   |  291  mots
Une bière. Copyright Reuters (Crédits : <small>Reuters</small>)
La consommation de bière au comptoir et au restaurant a reculé de 15% au premier trimestre en raison des taxes qui frappent le classique demi et renchérissent son prix (+ 14%), ont indiqué vendredi les brasseurs.

Le demi de mousse coûte plus cher ? Les consommateurs boudent, soulignent les brasseurs. Les taxes frappant la bière depuis le 1er janvier ont rencheri son coût... et fait baisser sa consommation au comptoir et au restaurant de 15% au premier trimestre.

En grande distribution (qui représente les deux tiers du marché), la baisse est un peu moins marquée, de 3,5 à 4%, alors que le prix lui a augmenté de 14% pour un demi, affirme l'Association des Brasseurs de France dans un communiqué. En restauration, le prix moyen du demi est passé à 2,70 euros fin mars soit 7 centimes de plus qu'en décembre.

La bière, un des alcools les plus taxés en France

La baisse de la consommation a entrainé un recul de la production de 30% en cumul au 31 mars par rapport au 1er trimestre 2012, précise l'association en demandant aux pouvoirs publics de s'en tenir là et ne plus toucher aux droits d'accises. "La hausse de 160% des accises a frappé tous les brasseurs quelle que soit leur taille, passant leur contribution de 330 à 810 millions d'euros", précise-t-elle en rappelant que "sur les 530 brasseries recensées en France beaucoup sont des entreprises familiales et artisanales de création récente".

"Depuis le 1er janvier, la brasserie contribue pour 23% des recettes fiscales liées aux droits d'accises sur l'alcool" alors qu'elle ne représente que 18% de la consommation d'alcool pur, insistent encore les brassseurs. La France ne se situe qu'au 26e rang des consommateurs de bière dans l'Europe à 27 avec une moyenne de 30 litres par habitant et par an, mais elle compte parmi les pays où la bière est le plus taxé hormis les pays scandinaves. "Dans ces conditions, les brasseurs demandent une stabilisation de la situation fiscale du secteur", indiquent-ils.