Comment Stéphane Le Foll tente de calmer la colère des producteurs d'oeufs

Par latribune.fr  |   |  370  mots
Un "guichet unique" pour traiter les difficultés au cas par cas, un comité pour lutter contre la surproduction, un coup de pouce pour tenter de s'exporter... ce mardi à la suite d'une réunion avec des producteurs d’œufs en Bretagne, le ministre de l'Agriculture français, Stéphane Le Foll, a indiqué plusieurs pistes pour tenter de sortir de la crise qui agite certains producteurs de la filière avicole.

Ils criaient leur colère contre les prix cassés en brisant des œufs. Le ministre leur promet de mettre en place un bureau d' " écoute qui permettra de traiter les cas individuels".

A la suite d'une réunion avec des représentants de la filière avicole à Rennes ce mardi, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé la création prochaine de ce "guichet unique" à la préfecture de Bretagne pour les réclamations des producteurs. Il s'agira de trouver des solutions au cas par cas pour ceux qui auraient des difficultés de remboursement, d'échéances fiscales ou sociales. 

Cette promesse fait suite à l'opération de destruction publique d'œufs frais dans le Finistère et les Côtes d'Armor la semaine dernière qui a fait polémique. Les producteurs protestaient contre les prix trop faibles jugés trop faible, imposés par la grande distribution. 

"Aucun moyen" pour réguler la production

Dans ces circonstances, le ministre a pourtant admis lundi n'avoir "aucun moyen si ce n'est de convaincre et d'appeler chacun à la responsabilité" pour réguler la production. Il a seulement dit souhaiter une prise de conscience des acteurs de la grande distribution afin qu'ils allègent la pression sur les prix. Stéphane Le Foll devrait rencontrer leurs représentants à la fin du mois d'août ou début septembre. 

Exporter les œufs français

Seule piste de solution alors envisagée: "un meilleur ajustement". Et c'est ce à quoi ce "guichet unique" doit répondre. En outre, le préfet de région, Patrick Strzoda est chargé de créer "dès demain" un comité afin de superviser la mise en place de "mesures techniques" contre la surproduction. Il s'est enfin engagé devant les représentants de la filière avicole à les aider à "trouver des marchés à l'exportation". Enfin, un inspecteur général devrait remettre à l'automne un rapport visant à réorganiser la profession.

De leur côté, les éleveurs se sont donnés 15 jours pour voir si ces mesures vont permettre de favoriser une remontée des cours de l'œuf, sinon ils reprendront leur action, a averti l'un d'eux à l'AFP, qui participait à la réunion avec le ministre.