L'Etat prêt à sauver les abattoirs Gad en attendant des investisseurs

Par latribune.fr  |   |  346  mots
Les abattoirs Gad emploient jusqu'à maintenant 1.700 personnes, mais 889 postes sont menacés de suppression.
Le ministre de l'Agriculture a expliqué dimanche que l'objectif de l'exécutif est de donner à la communauté de communes du pays de Landivisiau des possibilités de "trouver des investisseurs pour réinvestir et réindustrialiser" le site d'abattage.

Lueur d'espoir pour les 889 salariés des abattoirs Gad dont l'emploi est menacé. Bien que le tribunal de commerce de Rennes ait validé le 11 octobre le plan de continuation présenté par la direction prévoyant la suppression de leur poste, l'exécutif entend venir à la secours.

Le 12 octobre, Jean-Marc Ayrault promettait, dans un communiqué, d'utiliser "tous les moyens" du gouvernement pour aider les salariés concernés. Désormais c'est officiel: l'État est prêt à investir via l'établissement public foncier de Bretagne pour éviter une fermeture du site, aujourd'hui menacé.

Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll avait dévoilé cette intention dimanche, elle a été confirmée par la suite par l'entourage de Jean-Marc Ayrault à Georges Tigréat, le président de la communauté de communes du pays de Landivisiau, dont dépend le site d'abattage.

L'entreprise Gad est dans une situation économique trop fragile pour le sauver. "C'est là que la région, c'est là que l'État doivent être là pour aider à trouver les moyens de réindustrialiser ce site. C'est ça qui est l'enjeu", avait expliqué le ministre de l'Agriculture dimanche 20 octobre. "Ce site, abattoir fermé, reste aujourd'hui avec des activités qui sont maintenues", a rappelé Stéphane Le Foll.

Deux nouvelles offres de reprises?

Désormais, l'objet de "la négociation qui est engagée, c'est de voir comment on peut, au travers de cet établissement foncier régional, donner à la communauté de communes des possibilités de trouver des investisseurs pour réinvestir et réindustrialiser ce site", a-t-il dit, interrogé lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

Mais il y a un problème, font remarquer Les Echos : "Cette usine n'appartient pas à Gad SAS mais à son actionnaire Cecab" et celui-ci n'aurait pas l'intention de s'en séparer. Toutefois, l'État aurait sous la main deux offres de reprise, d'entrepreneurs bretons qui seraient prêts à relancer l'abattage de porcs avec une partie du personnel. Autrement dit, un moyen de pression.

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