Coup de froid dans le monde de l'agroalimentaire. Le géant français Danone a annoncé mercredi soir avoir rompu son "contrat actuel" avec son fournisseur Fonterra. Cette annonce fait suite à une fausse alerte au botulisme sur des laits infantiles en Chine qu'avait lancé cet été la coopérative laitière néozélandaise.
Dans son communiqué, le groupe répète qu'il "fait de la sécurité alimentaire sa priorité absolue et est engagé à collaborer exclusivement avec des fournisseurs partageant le même niveau d'exigence". Cette affaire illustre de fait "de graves manquements de la part de Fonterra dans l'application des standards de qualité exigés dans la filière alimentaire", se justifie Danone.
Dommage de 350 millions d'euros
Le contrat rompu, la firme française a aussi déclaré avoir lancé des poursuites devant la Haute Cour néozélandaise contre Fonterra, ainsi qu'une procédure d'arbitrage à Singapour. Aucun montant pour d'éventuelles réparations n'a été précisé par Danone lors de l'annonce. Mais le groupe avait déjà fait part d'un manque à gagner de 280 millions d'euros de pertes liées aux invendus et rappels faisant suite à l'alerte lancée par son partenaire néozélandais.
"Cette affaire va nous coûter un peu plus de 1,5 point de croissance sur l'année" en terme de chiffre d'affaires (350 millions), avait expliqué Pierre-André Térisse, directeur général finances de Danone, à quelques journalistes.