OGM : la France interdit la culture du maïs transgénique Monsanto 810

Par latribune.fr  |   |  254  mots
Le gouvernement est monté au créneau le mois dernier, avec un premier texte rejeté par le Sénat, puis avec une proposition de loi visant à interdire le maïs transgénique, adoptée en commission à l'Assemblée nationale. Mais en raison de la pause parlementaire liée aux élections municipales, les débats ont été fixés au 10 avril, soit après le début des semis.
Paris a interdit samedi par arrêté l'utilisation du maïs MON 810 de Monsanto, privilégiant le "principe de précaution" dans l'attente que la loi interdisant plus largement toute culture de maïs transgénique soit débattue à l'Assemblée nationale début avril.

Voilà de quoi satisfaire les écologistes. Le gouvernement français a interdit samedi par arrêté la commercialisation, l'utilisation et la culture du maïs transgénique MON810 du groupe américain Monsanto, seul maïs OGM autorisé à la culture dans l'Union européenne.

Dans le détail, "la commercialisation, l'utilisation et la culture des variétés de semences de maïs issues de la lignée de maïs génétiquement modifié MON 810 (...) sont interdites sur le territoire national jusqu'à l'adoption, d'une part, d'une décision définitive et, d'autre part, des mesures communautaires", indique l'arrêté publié samedi au Journal officiel par le ministère de l'Agriculture.

Deux interdictions annulées par le Conseil d'Etat

Ce maïs qui comporte un gène modifié qui le rend résistant aux insectes, a déjà fait l'objet d'une interdiction de mise en culture en France en 2008 et en 2012 mais le Conseil d'Etat l'avait annulée en août dernier, estimant qu'elle n'était pas étayée par des arguments scientifiques.

Pour l'heure, une proposition de loi du groupe socialiste visant à interdire la mise en culture des variétés de maïs génétiquement modifié, dont le MON810, doit être examinée par les députés le 10 avril, en raison de la pause parlementaire liée aux élections municipales, trop tard pour les semis de printemps.

Reste que l'arrêté, s'appuyant sur l'"urgence" de la situation, estime que "le principe de précaution justifie l'adoption de mesures restrictives".