Les prix alimentaires en chute depuis trois ans

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  329  mots
Les céréales, qui ont perdu 12,5% en 2014, marquaient toutefois une légère reprise (+0,4%) en décembre.
L'indice établi par l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) a encore perdu 3,7% en 2014.

Les prix alimentaires mondiaux ne cessent de baisser. Selon l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), qui établit chaque mois un indice des prix alimentaires basé sur cinq familles de produits de base - céréales, viandes, lait, huiles et sucre -, cet indice a perdu 3,7% en 2014. Il enregistre ainsi sa troisième année consécutive de baisse.

La dégringolade a atteint 12,5% pour les seules céréales. Seule la viande a augmenté (+8%) par rapport à 2013.

Le sucre et l'huile de palme tirent l'indice à la baisse

Pour le dernier mois de 2014, l'indice de la FAO avait encore marqué un repli de 1,7% par rapport à novembre, tiré à la baisse par le sucre et l'huile de palme. Le sucre perdait 4,8%, "en raison de stocks élevés chez le principal producteur, le Brésil", alors que la baisse du prix du pétrole entraîne une moindre demande en éthanol (tiré de la canne à sucre), explique l'organisation dans un communiqué.

Ce moindre intérêt pour les agrocarburants a également joué sur la demande en huile de palme. Elle est celle qui pèse la plus lourd dans l'indice des huiles végétales qui étaient pour leur part en baisse de 2,54%.

Seules les céréales marquent en décembre une légère reprise

Les prix des produits laitiers (-2,3%) ont également atteint en décembre leur plus bas niveau depuis 2009, dû au ralentissement de la demande russe et chinoise en particulier sur les poudres de lait, le beurre et le fromage.

Seules les céréales ont marqué une très légère reprise (+0,4%) avec la brève étincelle sur les prix du blé, due aux craintes de voir la Russie limiter ses exportations. Moscou a en effet annoncé fin décembre l'instauration d'une taxe sur les exportations de blé pour protéger son marché intérieur, l'effondrement du rouble dissuadant les producteurs de vendre à domicile. Cette taxe entrera en vigueur le 1er février.