L'allié russe de Renault devrait supprimer 36.000 postes

Par latribune.fr  |   |  250  mots
Le constructeur automobile russe en difficulté Avtovaz , dont le groupe français Renault détient 25%, se prépare à licencier quelque 36.000 employés d'ici à début décembre,

Selon une source au sein du ministère russe du Développement social, citée par l'agence RIA Novosti, le constructeur automobile russe en difficulté Avtovaz , dont Renault détient 25% du capital, se prépare à licencier 36.000 de ses 110.000 salariés, dont 5000 cadres d'ici à début décembre. Le ministère insisterait pour que les licenciements "se fassent par étapes, afin de réduire les tensions sociales".
 

Avtovaz a vu ses ventes plonger avec la crise économique qui a durement touché la Russie. Le groupe connaît de vives tensions sociales. Notamment depuis fin juillet quand la rumeur a couru  d'un plan de 27.691 suppressions d'emplois, démenti ensuite par Avtovaz.

Signe de cette situation difficile, Avtovaz a suspendu en août pour un mois la production de son usine géante de Togliattigrad - véritable ville automobile  sur les bords de la Volga  -, pour tenter d'écouler son stock de voitures invendues. Elle a aussi mis en place un système de réduction forcée du temps de travail avec passage à la semaine de 20 heures de septembre à février.

Le constructeur russe, créé en 1966, a notamment produit à des millions d'exemplaires la célèbre Jigouli Lada, sur la base d'une Fiat 124 (d'où le nom de Togliattigrad, issu du patronyme d'un communiste italien Palmiro Togliattia). Toutefois, son outil industriel est aujourd'hui obsolète. C'était tout l'enjeu de la coopération avec Renault que de le moderniser. Mais il n'est pas facile de faire des affaires avec les Russes...