Ce vendredi, une deuxième offre de sauvetage de Saab a été formulée par le fonds luxembourgeois Genii et Bernie Ecclestone, le grand argentier de la Formule 1. Cette offre commune fait suite à la confirmation, jeudi, de l'offre définitive présentée par le constructeur néerlandais d'automobiles sportives haut de gamme Spyker.

Le constructeur néerlandais Spyker a précisé, lorsqu'il a présenté son offre définitive pour racheter la marque suédoise, que "c'est la même offre que nous avions soumise durant le week-end du 20 décembre, mais elle a été entièrement affinée à la suite des discussions" menées ces dernières semaines avec General Motors (GM), maison mère de Saab.

Par ailleurs, deux groupes suédois non identifiés pourraient également faire une offre de reprise de Saab d'ici jeudi soir, selon le secrétaire d'Etat suédois Jöran Hägglund, en charge du dossier automobile.

Selon la presse suédoise de ce vendredi, parmi ces groupes figure un groupement dirigé par Haakan Samuelsson, 58 ans, ex-PDG du constructeur allemand de poids lourds Man, qui a quitté ses fonctions en novembre, et Jan Nygren, ancien secrétaire d'Etat social-démocrate et ancien directeur général du groupe de défense Saab. Le projet de ce groupement serait de produire de 45.000 à 50.000 voitures seulement par an, sans emprunt auprès de la Banque européenne d'investissement (BEI). En 2008, Saab avait vendu 93.295 voitures.

Mercredi pourtant, Ed Whitacre, PDG de General Motors, avait estimé qu'un accord de dernière minute pour sauver Saab était peu probable. "Nous avons fait tout ce qu'il était humainement possible pour sauver Saab", avait-t-il déclaré, ajoutant qu'aucun acheteur potentiel du groupe n'avait "mis de l'argent sur la table" et que le constructeur était "en mode de démantèlement".

Saab a été mis en vente en début d'année. Le fabricant suédois de voitures de luxe Koenigsegg avait trouvé un accord préliminaire avec GM en juin avant de s'associer en septembre avec le chinois BAIC afin de financer cette transaction. Mais le groupe suédois avait dû renoncer fin novembre à cette opération. Le 18 décembre, GM avait alors annoncé la fermeture de sa filiale, faute de repreneur. Deux jours plus tard, Spykers était revenu à la charge présentant une offre revue et corrigée.