Bernard Krief renonce à Heuliez, relançant l'espoir turc

Par latribune.fr  |   |  228  mots
Son renoncement doit permettre à l'homme d'affaires turc Alphan Manas, qui dirige le fonds d'investissement Brightwell de reprendre Heuliez à qui il pourrait apporter 20 millions d'euros. Un espoir pour ses 606 salariés.

Louis Petiet, le patron du groupe BKC (Bernard Krief Consultants), repreneur désigné par le tribunal de commerce en juillet de l'équipementier automobile Heuliez, a finalement accepté ce lundi de jeter l'éponge sous la pression du gouvernement.

Son renoncement doit permettre à l'homme d'affaires turc Alphan Manas, qui dirige le fonds d'investissement Brightwell de reprendre Heuliez à qui il pourrait apporter 20 millions d'euros. Un espoir pour ses 606 salariés.

BKC avait apporté un million d'euros et était devenu propriétaire d'Heuliez à hauteur de 80%. Mais la société n'a ensuite jamais apporté les 15 millions d'euros supplémentaires promis.

Le dossier est hautement politique : la région Poitou-Charentes, dirigée par la socialiste Ségolène Royal, se bat - elle a tenté de susciter l'intérêt d'un grand assureur mutualiste niortiais notamment la Macif, en vain - pour sauver Heuliez et lui a apporté 5 millions d'euros.

L'Etat est aussi mobilisé. L'activisme sur ce dossier du ministre de l'Industrie Christian Estrosi en témoigne.Le Fonds stratégique d'investissement (FSI), pourrait injecter 10 millions qu'il a également promis à condition d'être associé à un partenaire crédible, ce qui n'était pas le cas à ses yeux de BKC.

Reste à savoir quel est l'avenir industriel et commercial d'Heuliez, qui est avant tout un carossier. Ses défenseurs assurent que ses débuts dans la voiture électrique dessinent la route qu'il doit suivre.