Affaire Renault : le gouvernement n'accuse aucun pays

Par latribune.fr  |   |  225  mots
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Le porte-parole du gouvernement français, François Baroin, a précisé qu'aucun pays n'était accusé dans l'affaire d'espionnage chez Renault, qui déposera officiellement plainte ce mercredi. Une annonce qui fait suite aux déclarations de Pékin démentant toute implication. Les trois cadres, soupçonnés dans cette affaire et mis à pied, sont convoqués ce mardi pour un éventuel licenciement pour faute.

La France n'accuse officiellement aucun pays dans l'affaire d'espionniage industriel dont Renault s'estime victime, a déclaré ce mardi le porte-parole du gouvernement français, François Baroin. "Il n'y a pas d'accusation officielle de la France et du gouvernement français à l'égard d'aucun pays aujourd'hui. Nous sommes dans le cadre d'une enquête", a-t-il déclaré sur Europe 1. "Renault, comme d'autres, est victime d'une guerre d'intelligence économique", a-t-il ajouté.

La Chine a démenti mardi toute implication dans l'affaire d'espionnage industriel présumée chez Renault. "Nous avons noté les informations à ce propos (...) Ces accusations sont sans fondement et irresponsables. La partie chinoise ne peut les accepter", a déclaré le porte-parole, Hong Lei, lors d'un point de presse ordinaire.

Cette affaire, dans laquelle trois cadres du constructeur automobile sont soupçonnés, fait l'objet d'une enquête de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) en France.

Ces trois cadres dirigeants, qui ont été mis à pied le 3 janvier, sont convoqués ce mardi après-midi. Ils pourraient être licenciés, selon des sources syndicales. Selon Le Figaro, deux des trois cadres soupçonnés par Renault ont des comptes en Suisse et au Liechtenstein, alimentés par une société chinoise.

En fin de journée ce mardi, Renault a annoncé le dépôt de sa plainte en justice mercredi.