Grève partielle chez Toyota à Valenciennes

Par latribune.fr  |   |  269  mots
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La CGT réclame une prime et un treizième mois. Le mouvement est peu étendu mais il perturbe sérieusement la production.

A l'initiative de la CGT, le site français de Toyota est perturbé par un mouvement de grève. Côté syndical, on évoque plusieurs centaines de grévistes. La direction reconnaît seulement 36 grévistes sur l'équipe de lundi matin. Après un mouvement social chez un sous-traitant, Boshoku, qui a abouti à l'octroi d'une prime de 800 euros pour le lancement de la future Yaris III, la CGT réclame la même chose chez Toyota à Valenciennes, plus un treizième mois. Les revendications, lancées la semaine dernière, se sont d'ailleurs durcies ce lundi, puisque le syndicat augmente ses exigences de 100 euros de plus par jour. Il exige ainsi désormais une prime de 900 euros. 

Le conflit est dans l'impasse. La direction refuse de rouvrir des négociations sociales, qui s'étaient soldées en décembre dernier par un accord avec les syndicats. Selon la direction, la production est perturbée. Mais aucun chiffrage n'a été diffusé. Les grévistes ne bloquent pas l'entrée de l'usine. Mais ils ont fait brûler des palettes et des pneus devant l'entrée du site.

Valenciennes produit les petites Yaris avec un peu plus de 3.000 salariés. Le site s'apprête à lancer cet été la production de la Yaris III, qui sera lancée commercialement  au quatrième trimestre. Une version hybride est prévue pour la rentrée 2012. Le constructeur japonais prévoit le recrutement de mille personnes, dont 500 à contrat indéterminé. L'usine devrait passer alors de deux à trois équipes. La production pourrait atteindre en 2012 le record de 2007 (267.000 unités) après un passage à vide (168.000) en 2010.