Renault : le PDG Carlos Ghosn devrait sauver sa tête, selon le ministre de l'Industrie

Par latribune.fr  |   |  324  mots
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Eric Besson a indiqué ce lundi que les conclusions de l'audit sur la fausse affaire d'espionnage ne préconisaient pas le départ de Carlos Ghosn. Patrick Pélata quitterait son poste de directeur général, pas le groupe.

Les premières conclusions de l'audit sur la fausse affaire d'espionnage chez Renault  ne préconisent pas le départ du PDG Carlos Ghosn, a indiqué ce lundi le ministre de l'Industrie, Eric Besson. Le conseil d'administration du constructeur consacré à l'affaire, qui s'est ouvert à midi, a pris fin.

Selon les premières informations qui ont fuité après le conseil, Patrick Pélata quitterait son poste de directeur général délégué, mais resterait dans le groupe.

L'Etat, qui détient 15% du constructeur et est représenté au conseil d'administration, a appelé le groupe à tirer les leçons d'une affaire qui l'a conduit à accuser à tort plusieurs de ses cadres. "(Le rapport d'audit) visiblement pointe de graves dysfonctionnements à l'intérieur du management de l'entreprise", a déclaré Eric Besson sur la chaîne de télévision LCI. Prié de dire s'il connaissait les personnes responsables des dysfonctionnements, le ministre a répondu: "ils sont nommés dans le rapport d'audit, ce n'est pas à moi de les révéler."

Interrogé sur le sort de Patrick Pélata, numéro deux du groupe , le ministre a ajouté : "je n'ai pas à jeter des noms en pâture. C'est le conseil d'administration et pas l'Etat qui décide et (...) notre rôle n'est pas de dire: telle ou telle personne est responsable."

Le Journal du Dimanche  rapportait ce week-end que Patrick Pélata, directeur général délégué du groupe, Christian Husson, directeur juridique, Jean-Yves Coudriou, DRH des cadres dirigeants, et Rémi Pagnie, directeur de la sécurité, étaient sur la sellette. En interne, on estime toutefois que la démission de Patrick Pélata "serait un mauvais signe pour le groupe". A l'issue d'un conseil d'administration extraordinaire le 14 mars dernier, Renault avait présenté ses excuses aux trois cadres accusés à tort d'espionnage. Patrick Pélata avait alors présenté sa démission à Carlos Ghosn. Le PDG l'avait cependant refusée.