Les dirigeants de Nissan bien mieux payés que chez Toyota

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  346  mots
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Les plus hautes rémunérations sont plus de deux fois supérieures à celles de la concurrence.

Les dirigeants de Nissan sont deux fois mieux payés, au moins, que ceux de Toyota ou Honda, selon les données publiées par le partenaire de Renault et les calculs de l'agence Bloomberg. La rémunération moyenne des neuf plus haut gradés de l'entreprise automobile nippone, dont l'ex-Régie détient 44 % du capital, s'est montée à 182 millions de yens (1,7 million d'euros), en hausse d'un tiers, sur l'exercice fiscal 2010-2011 (1er avril-31 mars). La firme japonaise a multiplié, il est vrai, par sept son bénéfice net sur l'exercice fiscal 2010-2011 (1er avril au 31 mars) à 2,82 milliards d'euros, avec un profit d'exploitation en hausse de 72 %, à 4,7 milliards. Nissan a contribué aux deux-tiers du bénéfice net de Renault l'an passé - si l'on exclut la plus value exceptionnelle sur la cession de titres AB Volvo par la firme française.

Le PDG Carlos Ghosn avait expliqué l'an dernier que les actionnaires de Nissan voulaient « la meilleure performance avec les meilleurs talents »... La rémunération de Carlos Ghosn, PDG de Nissan et Renault, devrait être annoncée lors de l'assemblée générale des actionnaires du japonais, le 29 juin prochain. Patron le mieux payé parmi les PDG nippons (dont les rémunérations sont publiques), Carlos Ghosn avait gagné 891 millions de yens sur l'exercice fiscal 2009-2010. Soit 8,1 million d'euros au cours du yen au 31 décembre dernier. Avec, en prime, 1,2 million d'euros au titre de patron de Renault. Pour 2010, on ne connaît pour l'instant que son salaire en tant que PDG de Renault (1,2 million, comme l'année précédente). Le patron de la firme au losange a dû renoncer en mars dernier à la part variable de sa rémunération française, à la suite du scandale de la fausse affaire d'espionnage chez Renault.

Le grand champion des émoluments dans l'industrie automobile mondiale reste Alan Mulally, le PDG de Ford. Philippe Varin, président du directoire de PSA, a, en 2010, quasiment triplé ses niveaux de rémunération. Avec sa gratification « exceptionnelle », il a affiché 3,25 millions d'euros d'émoluments l'an dernier.