Quand Renault prévoyait les suicides de ses employés

Par latribune.fr  |   |  275  mots
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En 2011, Renault avait accusé à tort trois de ses employés d'espionnage industriel... et préparé leurs suicides.

Nouveau scandale chez Renault, qui fait suite à l'affaire des faux espionnages. D'après le Parisien-Aujourd'hui en France, la firme au Losange aurait anticipé d'éventuels suicides des trois cadres suspectés d'avoir vendu des informations à la concurrence. Et selon le quotidien, la direction aurait anticipé ces suicides dans le cadre de ces accusations, qui se révèleront fausses par la suite.

A publier si "l'un des cadres a mis fin à ses jours"

Des communiqués, dévoilés par le Parisien-Aujourd'hui en France, avaient même été rédigé à l'avance dans le cas où l'un des cadres tenterait ou se donnerait la mort. Ces documents avaient été versés au dossier d'instruction de l'affaire par le juge Hervé Robert. Ils seraient intitulés respectivement ""l'un des cadres a tenté de mettre fin à ses jours" et "l'un des cadres a mis fin à ses jours" selon France Info qui a aussi exploité les documents. Dans les deux cas, les formulations sont les mêmes, à ceci près que celui prévu en cas de décès compte une phrase de plus dans laquelle Renault "pense particulièrement à la famille de M. XX".

"De l'anticipation pure" selon Renault

Contactée par Le Parisien, Frédérique Le Grèves, qui était à l'époque directrice de la communication du groupe, reconnaît avoir demandé à ses services de préparer ces projets de communiqués. "C'était de l'anticipation pure, des éléments de langage pour être prêt à répondre aux journalistes", à déclaré Mme Le Grèves au quotidien qui précise qu'elle est désormais chef de cabinet de Carlos Ghosn, le PDG de Renault.