Bosch, premier équipementier automobile mondial, prévoit pour toutes ses activités confondues, une petite croissance cette année malgré la crise. Et ce, après une progression mesuré de son chiffre d'affaires l'an dernier (+1,6% à 52,3 milliards d'euros). Si le volume d'affaires du groupe allemand a baissé de 2% en Europe l'an passé, il a progressé de 17% en Amérique du nord, de 5% en Asie-Pacifique. L'Europe ne preprésente plus que 56% du chiffre d'affaires de la société de Stuttgart. Ses effectifs mondiaux ont crû l'an dernier de 3.800 personnes à 306.200, avec une hausse de 500 salariés en Allemagne à 119.300.

Concernant la seule division automobile, néanmoins la plus importante du groupe, les ventes ont progressé de 1,7% à 30,9 milliards d'euros, malgré un fléchissement de l'activité diesel.

Effectifs en hausse en R&D

En ce qui concerne la seule activité recherche et développement, Bosch a accru ses effectifs outre-Rhin de 1.100 personnes. 17,5% de ses salariés en Allemagne travaillent pour la recherche et le développement. En 2012, Bosch affirme avoir investi environ 4,5 milliards d'euros en R&D et avoir déposé plus de 4.700 brevets. En 2012, le groupe a enregistré de nombreuses commandes sur des produits innovants comme le système de navigation à commande vocale, l'injection directe d'essence...

Rentabilité insuffisante

La rentabilité du groupe a été "impactée par la hausse modérée du chiffre d'affaires, du fait des amortissements exceptionnels et des pertes d'environ 1 milliard d'euros dans le difficile secteur du photovoltaïque", affirme le communiqué de la firme germanique. Le groupe réalise 60% de ses ventes dans l'automobile, mais il est aussi actif dans les techniques industrielles ou le bâtiment... Selon les données provisoires, le résultat courant avant résultat financier et impôts s'établit à près de 2% seulement du chiffre d'affaires. "Le bilan de l'exercice 2012 s'avère insatisfaisant », souligne Volkmar Denner, Président du directoire du groupe Bosch.

Structure particulière

Mais le groupe jouit d'une structure très particulière qui garantit son indépendance et sa politique à long terme. Les parts de capital de Robert Bosch GmbH sont détenues en effet à 92% par la fondation d'utilité publique Robert Bosch Stiftung GmbH. Les droits de vote liés à ce capital social sont confiés majoritairement à la société en commandite Robert Bosch Industrietreuhand KG. Les autres parts sont détenues par la famille Bosch et la société Robert Bosch GmbH. De quoi être à l'abri de la pression trop astreignante des marchés...