Alors que Renault s'apprête à retourner à la table des négociations ce mardi pour tenter de regagner en compétitivité, l'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA), a publié ses chiffres de ventes de voitures sur le Vieux Continent. Et ils sont particulièrement mauvais. D'après l'association, les immatriculations de voitures neuves dans l'Union européenne s'affichent en recul de 8,6% en janvier sur un an, à 885.159 unités. C'est tout simplement le pire début d'année du secteur depuis... 1990, soit au début de la mise en place de cette série statistique.

Dans son communiqué, l'ACEA fait état d'un plus bas "historique". Toutefois, la situation est différente selon les pays. Ainsi, le Royaume Uni enregistre une forte progression (+11,5%). Et à l'inverse, des baisses souvent sévères sont notées en Italie (-17,6%), en France (-15,1%), en Espagne (-9,6%), mais aussi en Allemagne (-8,6%).

Renault voit ses ventes baisser de 5,6%

A noter que les immatriculations ont plongé aux Pays-Bas (-31,2% à 48.294 unités). Mais elles ont nettement cru en Pologne, progressant de près de 9%, à plus de 26.000 unités.

Logiquement, la situation est aussi contrastée chez les constructeurs. Certains arrivent à s'en sortir, comme les allemands Daimler-Mercedes (+3,7%), BMW (+6,6%), les japonais Honda (+10,3%) et Mazda (+11,4%) et le sud-coréen Kia (+7,2%). D'autres, touchés de plein fouet par la crise, essuient de nets reculs, tel le groupe Volkswagen (-5,2%), Renault (-5,6%), General Motors (-5,5%) ou Fiat (-12,3%). Sachant que les plus sévèrement affectés sont Toyota (-16,8% sur ses deux marques Toyota et Lexus) et PSA Peugeot Citroën (-16,3%).

Peugeot et Citroën chutent

Côté marques, Mercedes (+4,7%), BMW (+9,8%) mais aussi Opel (+4,5%), Seat (+6,0%) et Dacia (+8,8%) progressent. En revanche, Volkswagen (-12,1%), Peugeot (-16,6%) et Citroën (-15,9%), Renault (-10,0%), Toyota (-14,6%) ou encore Ford (-25,5%) voient leurs ventes baisser.