La SNCF, la RATP et Aéroports de Paris offrent des emplois aux salariés de PSA Aulnay

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  443  mots
Philippe Varin, patron de PSA, et Denis Martin (à droite) Copyright Reuters
Les trois groupes bloquent 300 postes pour les salariés de PSA à Aulnay, usine qui doit fermer en 2014. Le site de la région parisienne est toujours perturbé par une grève. PSA dénonce "exactions, voies de fait et blocages systématiques".

La RATP, la SNCF et ADP (Aéroports de Paris) vont proposer une centaine de postes chacun aux salariés de l'usine PSA  Peugeot-Citroën d'Aulnay  (Seine-Saint-Denis), qui doit fermer en 2014. Soit 300 postes au total, pour l'essentiel centrés sur le nord-est de la région parisienne.  Il s'agit notamment de postes d'opérateurs et de maintenance à la SNCF, de maintenance aussi sur l'aire aéroportuaire de Roissy-Charles-de-Gaulle, de conducteurs de bus à la RATP. 

Lors d'un point presse ce mercredi au siège du constructeur automobile à Paris, Denis Martin, directeur industriel de PSA,  a souligné que "3.750 solutions de reclassement sont proposées aux 2.500 salariés d'Aulnay en CDI". Il affirmé que, sur les 3.750, "1.650 sont des reclassements internes au sein du groupe, dont 1.350 sur le site voisin de Poissy. 800 postes sont déjà identifiés dans la réundustrialisation du site. Il y a également 800 autres emplois à travers le cabinet Sodie".

1.700 solutions à Rennes

Sur l'usine bretonne de Rennes où 1.400 réductions de postes sont prévues, "1.700 solutions de reclassement sont offertes, dont 400 en  interne vers les sites PSA de Vélizy, Sochaux, Poissy, Trémery, 600 à travers le cabinet Sodie, 50 dans le cadre d'une transition professionelle vers la SNCF". Par ailleurs, "400 emplois sont identifiés dans la réindustrialisation du site". Depuis la mi-février, on a "ouvert un pôle de mobilité professionnelle à Aulnay et Rennes. 800 personnes y sont déjà allées", précise Denis Martin.

Aulnay toujours en grève larvée

Concernant le site d'Aulnay toujours en grève, Denis Martin  s'en est pris ce mercredi  "aux  exactions, voies de fait  et blocages systématiques. Il faut appliquer des sanctions". Le dirigeant assure que "si 340 salariés étaient en grève fin janvier, ceux-ci ne sont plus que 150. Mais ils bloquent la production". L'usine de la région parisienne "produit à peine 50 à 100 Citroën C3 par jour. C'est très peu. Nous avons dû installer une équipe de nuit à Poissy et augmenter la vitesse de la ligne pour rattrapper nos retards de production, qui seront comblés en juillet prochain". 300 personnes d'Aulnay sont d'ailleurs déjà au travail à Poissy.

Grève "contre-productive"

"Nous avons l'espoir de continuer produire la C3 à Aulnay jusqu'en 2014", a-t-il affirmé. Mais, plus longtemps le site reste bloqué, plus diminuent les chances d'y redémarrer une fabrication à des cadences normales. "Cette grève est contre-productive. Elle entraîne un détournement plus tôt que prévu de la production vers Poissy. Et elle éloigne les salariés de l'emploi. Or, si on veut donner des possibilités d'emploi aux salariés,  il faut que les gens continuent de travailler. Quand les gens restent chez eux, c'est plus difficile".