Nissan choisit l'usine Renault de Flins pour construire sa Micra

Par latribune.fr  |   |  349  mots
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Ce choix conforte l'accord de compétitivité signé entre la direction de Renault et les syndicats. Renault a mis à contribution le groupe Nissan, dont il détient 44% du capital.

Les ouvriers de l?usine Renault de Flins peuvent être contents. L?Alliance Renault-Nissan a annoncé ce 26 avril que cette usine accueillera à partir de 2016 la production de la Nissan Micra. Le volume prévisionnel de production de cette citadine compacte japonaise a été établi à 82.000 unités.

L?arrivée de ce modèle est un nouveau gage de pérennisation de cette usine située dans les Yvelines. L?attribution de la production de la Renault Zoé, la voiture électrique de la marque au losange, avait déjà conforté l?avenir de l?usine de Flins. En 2012, le site a produit 117.000 véhicules dont 115.400 Clio (version III et IV) et 450 Zoé."En 2013, on va fabriquer 130.000 voitures, plus 80.000 c?est bien", a indiqué à l?AFP Patrick Liénard, secrétaire FO du comité d?entreprise. Pour lui, l?accord de compétitivité signé en mars « commence à porter ses fruits ».

D'autres partenaires dans les prochains mois

Cette décision fait effectivement partie des engagements pris par la direction de Renault dans le cadre de l?accord de compétitivité signé avec les syndicats. Renault s?est engagé à augmenter la production de 100.000 véhicules en France et de produire pour 80.000 emplois pour un partenaire. En l?occurrence, c?est le japonais Nissan, dont Renault possède 44% du capital qui a été mis à contribution. Mais le constructeur français veut aller plus loin. Un de ses porte-paroles a d?ores et déjà annoncé que le groupe pourrait annoncer de nouveaux partenariats de ce type dans les prochains mois. Certaines rumeurs évoquent des utilitaires pour le compte de Nissan mais également pour Mercedes, qui est également partenaire du groupe automobile français.

De leurs côtés, les syndicats ont consenti à une augmentation de 6,5% du temps de travail en France, une refonte des comptes épargne temps, un gel des salaires en 2013. Et, d?ici fin 2016, 7.500 suppressions nettes d?emplois (plus de 15% des effectifs) et 760 embauches sont prévues. Pour l?usine de Flins, cette annonce pourrait créer une équipe supplémentaire d?un millier d?emplois à ajouter aux 3.600 postes actuels dont 2650 CDI.