Skoda (Volkswagen) fait le plein de nouveautés... pas trop chères

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  639  mots
Skoda Rapid Spaceback Copyright Skoda
Après la familiale de gamme moyenne Octavia en mars 2013, Skoda lance la Rapid Spaceback, une berline compacte simplifiée, moins chère qu'une Volkswagen Golf, une Ford Focus ou une Peugeot 308. La firme tchèque vise 1,5 million de ventes annuelles en 2018.

Ca n'arrête pas! La marque tchèque, filiale à prix  relativement bas du groupe Volkswagen, multiplie les nouveautés. Le rythme de lancements n'est certes pas aussi soutenu que celui du roumain Dacia (Renault), mais quand même! La fameuse firme de Mlada Boleslav présente ainsi ces jours-ci une berline compacte, qui se veut la Golf  tchèque et sera commercialisée en octobre prochain. Simplifiée par rapport à la berline de l'actionnaire allemand, cette Rapid Spaceback sera nettement moins chère en puisant ses dessous dans la gamme inférieure du constructeur, à savoir un train avant de la petite Skoda Fabia et une partie arrière du minispace Roomster. Evidemment, on n'est pas au niveau de sophistication d'une Golf VII ou de la future Peugeot 308. 

Prix plus bas

Mais la gamme pourrait démarrer autour de 14.000 euros, contre 17.990 pour une Golf VII,  17.850 pour une Ford Focus ou 18.650 pour l'actuelle Peugeot 308. Evidemment, on est loin des voitures à bas coûts à la Dacia. Mais Skoda, qui a fêté en février dernier sa quinze millionième voiture produite en 108 ans, se place néanmoins, en prix,  en-dessous des autres marques généralistes européennes . Un créneau spécifique, le tout avec une vaste habitabilité, des mécaniques Volkswagen dernier cri et une finition, certes plus simple, mais robuste. Une version de la Rapid Spaceback (diesel Greenline) rejettera moins de 100 grammes de C02 au kilomètre, comme les meilleures citadines.

1,5 million en 2018

Cette Rapid Spaceback arrive juste après la familiale Octavia, renouvelée en mars dernier... sur une base rallongée de Golf VII. Deux modèles produits dans l'usine historique de Mlada Boleslav, sur les lieux mêmes où ont été montées les toutes premières bicyclettes en 1895, rapidement suivies par les motos puis les automobiles (la« Voiturette A » en 1905). Par ailleurs, la marque vient de restyler son haut de gamme, la grande berline Superb (et son dérivé break), qui culmine à plus de 40.000 euros ! Cette offensive est au c?ur de la stratégie de croissance de la firme, laquelle vise 1,5 million de ventes par an en 2018.

Skoda Octavia

A la barbe de Renault

Intégré depuis 1991 au groupe allemand, qui l'avait racheté à la barbe de Renault à l'époque, Skoda dispose de trois sites de production en République tchèque, et assemble également des voitures en Chine, en Russie, en Inde, sur des sites de sa maison-mère. Il emploie plus de 25.500 personnes dans le monde à travers une présence dans plus de 100 pays. 

Skoda produit d'ailleurs également des moteurs pour le groupe germanique lui-même. Il fête d'ailleurs ce mardi le onze millionième moteur produit dans son histoire. Le site historique de Mlada Boleslav  fabrique en effet les moteurs 1.2 TSI et 1.4 TSI  (4.400 chaque jour) utilisés aussi par la marque Volkswagen et le label haut de gamme du groupe Audi. Skoda produit aussi les boîtes à double embrayage pour le consortium depuis octobre 2012.

Baisse au premier semestre

La filiale du groupe de Wolfsburg, naguère spécialisée dans les véhicules d'entrée de gamme à bas coûts du temps de la dictature communiste comme la fameuse 1.000 MB à moteur arrière de 1970, a écoulé l'an dernier 939.200 véhicules (+6,8%). Un résultat record. La firme avait notamment accru ses volumes de 12,7% en Europe centrale et orientale à 261.100 unités. Logique, mais elle a également crû fortement en Asie-Pasifique (+8,1%),  où elle vend désormais davantage qu'en Europe centrale et orientale (276.800 exemplaires l'an dernier). La Chine est le premier marché de la firme avec 235.700 véhicules en 2012 (+7,1 %).

Skoda a toutefois marqué le pas au premier semestre 2013 avec 464.600 unités vendues dans le monde (-5,8%). Dans l'Union européenne, au premier semestre, la marque a immatriculé près de 240.000 véhicules, soit un recul de 5,9%, inférieur cependant à celui du marché total (-6,6%).